Forum Mille Saisons

D'interrogation sur le fait que la lecture devenait à mon avis un acte désuet dans notre société, de plus en plus rapide, zappeuse presque j'ai fait quelques recherches, et je suis tombé là-dessus. Bonne lecture
http://www.senat.fr/rap/r06-468/r06-4680.html

Quelques morceaux choisis:
Elle tient en revanche au fléchissement régulier du nombre de livres lus : la proportion des gros lecteurs, entendus comme ceux qui lisent plus de 25 livres par an, ne cesse de décroître : de 22 % en 1973, elle est tombée par paliers à 14 ou 15 % aujourd'hui, alimentant « en cascade » le flot des faibles lecteurs.

une augmentation exponentielle du nombre de titres publiés : de l'ordre de 20 000 en 1990, la production de nouveautés approche les 26 000 titres en 2000 et frôle les 35 000 titres en 2005 ; parallèlement, le nombre des réimpressions augmente dans des proportions analogues : 18 000 titres en 1990, 26 000 en 2000 et 33 500 en 2005 ;

- une diminution concomitante des tirages moyens ; de 8 400 en 1990, ceux-ci sont tombés par étape à 6 000 en 2005 ;

Certains secteurs ont, en 2005, poursuivi leur progression : la bande dessinée (+5,3 % en valeur et +10,4 % en volume), les publications pour la jeunesse (+15,6 % en valeur et +6,9 % en volume), les ventes de livres au format de poche (+10,6 % en valeur).

Ils sont là, les futurs grands lecteurs.
On a perdu deux générations qui sont en effet en diminution, mais la relève est bien présente.

Les statistiques sont parfois trompeuses. Faut savoir s'en méfier. Par exemple, les jeunes lisent plus en ligne, ce qui n'est pour l'instant pas comptabilisé dans les statistiques...

J'aimerais y croire.
Encore faudrait-il que l'augmentation de ventes jeunesses soient corrolés à une augmentation de la lecture de livres chez les jeunes. Il se peut aussi, et c'est mon avis, que certains livres qui n'étaient pas dans cette catégorie y soient passé, ou que des lectures plus faciles, plus adaptés se soient subsitués à d'autres, plus ardues ou considérées comme tels.
celà semble crédible au vu des études qui soulignent aussi (mais elles datent) la baisse de lecture chez les jeunes.

Ya toujours eu des lectures "moins ardues". Barbara Cartland ne date pas d'hier... Je dirais même que la grande majorité des livres qui paraissaient y a vingt ans n'étaient pas de la grande littérature...

C'est un document très intéressant à lire, en tout cas.

En même temps, 25 livres par an, perso, je trouve ça beaucoup...
52 semaines dans une année, ça fait un roman tous les quinze jours... Vous allez au ciné aussi souvent que ça ?

Euh en même temps, je vois dans ma famille, certains sont au-dessus des 25 livres par an, je les appelle les dévoreurs de livre ^^
Bon heureusement, nous sommes quelques uns pour faire descendre la moyenne. J'ai pas le temps de lire autant de livres avec le boulot, les fils et séries que je regarde... J'ai pas encore trouvé le moyen de me partager ^^
Par contre, il est difficile de dire combien de livres lisent les gens. Par exemple, moi et mes fères tant qu'on a été à l'école, on le isait pas de livres saif ceux imposés et depuis, on lit plus. Je trouve que c'est difficile de juger ce genre de choses. Tout ce que je vois, c'est que les librairies ne ferment pas donc le livre ça se vend encore ^^

Comme l'a dit le_navire, il y a beaucoup de gens qui lisent en ligne...

Chacun ses gouts et ses priorités, cinquante livres par an, ça ne me parait pas excessif, surtout par les temps qui cours où ils ont tendance à devenir aussi aneurexiques qu'une Amelie Nothomb...

Z'ont qu'à les faire moins cher aussi...
*grogne un peu*

lord panda a écrit :Z'ont qu'à les faire moins cher aussi...
*grogne un peu*

Juste pour info, si les livres n'étaient pas subventionnés et qu'on devait les sortir avec le même rapport coût de production/ nombre de ventes/ marges que les autres produits, tes bouquins, tu les payerais au moins 10 € de plus...

Juste pour info aussi : on considère comme grand lecteur quelqu'un qui lit au moins 50 livres par an.

Donc déjà, 25, c'est pas mal.

Je ne lis plus 50 livres par an.
Plus ni les moyens (sauf à relire beaucoup et ça commence à aller mieux avec les e-books) mais surtout, plus le temps pendant que je bosse, et vu le nombre de textes que je lis dans une journée...



Pourtant je suis une énorme lectrice... Comme quoi...

Bah oui mais je ne parle que d'enquêtes socio.
Je n'ai pas le temps de lire beaucoup, mais par exemple, en attendant l'electricien jeudi, j'en ai lu 4. Donc bon.
C'est une moyenne intellectuellement utilisable pour décortiquer la société.

Ca nous fait une belle jambe tiens

quand je mourrais à 149 ans, je veux qu'on me momifie et qu'on écrive en épitaphe :

c'était le dernier grand lecteur


ouf, j'ai encore 129 ans devant moi...

le_navire a écrit :

lord panda a écrit :Z'ont qu'à les faire moins cher aussi...
*grogne un peu*

Juste pour info, si les livres n'étaient pas subventionnés et qu'on devait les sortir avec le même rapport coût de production/ nombre de ventes/ marges que les autres produits, tes bouquins, tu les payerais au moins 10 € de plus...

Ho, je me doute bien que ça pourrait être pire, mais tout de même...

Je me rappelle du temps où un bragelonne coutait 120 francs, au lieu des 22-25€ du moment. Et où un poche ne valait que 35francs...
Ca a quand même bien monté. Et le cout des livres n'est vraiment pas négligeable... Enfin, pour moi

Sans entrer dans le débat "grands lecteurs vs lecteurs occasionnels, qui, que, quoi, dont, où, pourquoi?", je me demandais juste une chose: le coup de se plaindre que "les gens ne lisent plus", ou que "le livre va disparaître", ce n'est pas un truc vieux comme le monde et que nous ressort chaque génération arrivée à maturité, chacune d'entre elles ayant l'impression d'être la dernière à savoir ce qu'est la vraie lecture?

Si, je pense que si ^^
Je m'en fais bien souvent la remarque!

L'éternel lutte des anciens contre les modernes...
Ca pourrait être ce genre d'illusion. Mais j'ai l'impression que les chiffres sont là pour donner une certaine objectivité à mes impressions... Aprés...

Oliv a écrit :Sans entrer dans le débat "grands lecteurs vs lecteurs occasionnels, qui, que, quoi, dont, où, pourquoi?", je me demandais juste une chose: le coup de se plaindre que "les gens ne lisent plus", ou que "le livre va disparaître", ce n'est pas un truc vieux comme le monde et que nous ressort chaque génération arrivée à maturité, chacune d'entre elles ayant l'impression d'être la dernière à savoir ce qu'est la vraie lecture?

Déjà tu confonds.
avoir l'impression que "les gens ne lisent plus" et que "le livre va disparaître" ne sont pas forcément la même chose.
Parce que comme on le disait au sujet du cyberbook, le livre (tout du moins comme on l'a connu) va disapraître. C'est pas pour autant que la "vraie" lecture va disparaître, simplement qu'elle sera différente. De ce côté là, c'est plus de la nostalgie de mon point de vue. Je regretterai le toucher du livre, son aspect visuel, l'odeur qu'il dégage. Malgré tout, je sais bien que c'est ce qu'on appelle l'évolution et je serai bien obligée de me mettre à lire sur du plastoc... Quand ce sera nécessaire.
La diminution de lecteurs, ce n'est pas la disparition de la "vraie" lecture, mais disaprition de la lecture tout court. Mais heureusement, je n'ai jamais eu la senation d'être la dernière, parce que d'une part je n'aurai pas la prétention de me dire cette connerie, d'autre part je sais reconnaître ce qui se passe autour de moi. Et je sais bien qu'il y a encore du lectorat, même si évidemment les chiffres baissent et que c'est déplorable (selon moi).