De l'éducation, Emile !

Avatar de l’utilisateur
Luxy
Dame lumière
Messages : 1133
Inscription : 15 Juin 2005, 14:00
Localisation : Région parisienne oO
Contact :

Re: De l'éducation, Emile !

Messagepar Luxy » 13 Oct 2009, 10:59

Bé moi aussi j'ai eu droit à un conseiller d'orientation nul quand j'étais en troisième.
Moi, je savais ce que je voulais faire. Mes parents étaient pas trop d'accord avec mon choix de partir dans une filière à part (design et cie).
Du coup, ils m'ont amené voir le m'sieur, qui a dit qu'il fallait que j'aille au lycée. A l'époque j'ai suivi le choix de mes parents. Du coup, à la fin du lycée, je ne savais pas trop quoi faire, hein. Bref, passons sur les galères qui ont suivi et qui ont mené à :
A 30 ans, je n'ai pas repris mes études, mais je suis entrée dans une formation professionnelle que j'ai terminé il y a peu près deux semaines.
J'ai pu y entrer, comme le dit chwip, grâce au Pôle emploi et au fait qu'on est deux pour les frais de la vie. Ca s'improvise pas, ça se discute, il faut réflechir, et mieux vaut éviter de se planter à nouveau.
Je peux vous dire que ça n'a pas été facile l'année passée, beaucoup de travail et beaucoup de stress. Et encore, j'ai pas d'enfants, imaginez les mères de famille qui reprennent études et formations en ayant les moufflets à faire manger, laver, coucher le soir, alors qu'elle doit terminer son exposé, son rapport de stage et compagnie. C'est très dur dans ces conditions.

Pour en revenir au conseiller d'orientation, je pense qu'en effet, personne peut vous dire, "toi abracadabra, t'es fait pour ça". Bien sûr, à l'école, si un éléve est nul dans une matière nécessaire dans un métier, lui indiquer que de s'orienter vers ce mértier est une mauvaise idée, c'est plutôt pas mal. Mais je pense aussi qu'un investissement de la part de celui qui se cherche est primordial : faire des enquêtes métiers (terrain et autres) à croiser avec les fameux tests ou questionnaires qui permettent de révéler les conditions de travail que l'on aime, le niveau de salaire acceptable, le niveau de hierarchie ou responsabilité, le travail d'équipe, etc.

Dans la formation que j'ai suivi, j'ai vu des gens arrêter au bout de plusieurs mois, parce qu'ils étaient pas au point avec le métier envisagé, c'est carrément dommage d'avoir perdu du temps, de l'énergie, et même de l'argent.
J'ai une collègue de formation qui vient de me dire qu'elle arrivait pas à trouver du taf parce que ses prétentions salariales sont trop élevées. Pourtant, quand on rentre dans la formation, on est censé savoir quels sont les salaires en vigueur pour le métier. Si jamais elle décidait maintenant que le salaire du métier ne lui convenait pas... Qu'est-ce qu'elle devrait faire? Changer de métier? Encore une perte de temps, etc.

Quand on est jeune, malheureusement, on ne se rend pas compte à quel point il est important de se renseigner sur tout ça, et c'est là que les conseillers d'orientation ne font peut-être pas leur boulot. Il y a là un véritable accompagnement à faire. On ne peut pas faire passer des tests et relacher tout simplement le jeune avec son pauvre résultat.

Bon, je crois que j'ai suffisament refait le monde...

Avatar de l’utilisateur
Lyssandre
Miss Tartiflette
Messages : 773
Inscription : 10 Nov 2006, 20:49
Livre préféré chez Mille Saisons : Le Sablier de Mû
Genre de livres que vous lisez le plus souvent ? : Fantasy
Localisation : Dans les bras de Max
Contact :

Re: De l'éducation, Emile !

Messagepar Lyssandre » 13 Oct 2009, 11:04

Oliv a écrit :
Lyssandre a écrit :Ma dernière réplique doit faire bondir Olivounet et moult autres.

Je vais peut-être te décevoir, mais en fait, non. Il se trouve que, lorsque je critique nos amis les étudiants - on dirait presque le titre d'un reportage de 30 millions d'amis - j'ai toujours quelques scrupules en songeant que ma petite Lylymande risque de se sentir mise dans le même panier que les 90% d'étudiants illettrés et immatures dont l'existence justifierait à elle seule la destruction systématique de toutes les facs de lettres, d'art ou de psycho du Multivers. Sauf que tu fais partie de ces quelques étudiants qui ont à la fois un projet solide, une motivation qui ne l'est pas moins, ainsi que les moyens de leurs ambitions - les fameux 10% de Balken, qui parviendront effectivement à aller au bout de leur cursus pour devenir une sommité dans leur domaine. Et j'ai conscience que le principe de Fac ouverte à tous les abrutis de tous les horizons décrédibilise les gens sérieux comme toi... Ce qui me met d'autant plus en rogne.


Hé mais... ça ressemblerait presque à une déclaration d'amour.... :cry: boohooe: :heart:

Moi aussi je t'aime, Olivounet. (mais moins que j'aime ta femme)
:lol:
"La chance s'engouffra concrètement dans sa vie et l'enveloppa d'un halo d'optimisme abyssal." JP Bâchet
Ah ! l'optimisme abyssal...

Avatar de l’utilisateur
Max Katarn
Fatal $
Messages : 278
Inscription : 26 Juil 2006, 11:30
Localisation : Contre sa petite Lune
Contact :

Re: De l'éducation, Emile !

Messagepar Max Katarn » 13 Oct 2009, 14:14

Oh on se calme là...
Feriez-mieux de commenter l'intervention de Luxy, qui illustre bien certains problèmes.

Alors les petits cons glandeurs de collégiens et lycéens, vous allez vous bouger le cul et réfléchir au métier que vous allez faire ? :evil:
(humour inside, ok ?)

Avatar de l’utilisateur
Aelys
membre d'honneur
Messages : 760
Inscription : 22 Fév 2007, 12:00
Livre préféré chez Mille Saisons : La Fortune de l'Orbiviate
Genre de livres que vous lisez le plus souvent ? : Fantasy
Localisation : Dans un livre.

Re: De l'éducation, Emile !

Messagepar Aelys » 30 Oct 2009, 11:29

Pourtant, même dans les sections a priori plus en accord avec les attentes du marché, l'université ne semble pas adaptée à la formation qualifiante (j'entends, celle recherchée par les employeurs). L'université devrait à mon sens inclure des stages en entreprise, en laboratoire ou en administration, pour compléter le savoir théorique par un aspect pratique. Corriger moi si je me trompe (ce qui ne serait pas si étonnant), mais ce n'est pas (encore?) le cas actuellement.


En licence il n'y a certes pas de stages - à ma connaissance -, mais certains masters au moins en proposent... A grenoble, il y a un master qui demande 9 mois de stages en deux ans - et je suis sûre que ce n'est pas le seul !
Et comme le dit si bien Xss, si à la fac on a peu d'heures de cours, on a largement le temps de faire un stage soi-même (d'ailleurs je crois que c'était prévu pour ça à l'origine), j'en suis la preuve ^^
On peut aussi avoir un petit boulot, pour pas rester aux crochets de papa-maman même si on veut faire de longues études, de plus en plus nécessaires pour décrocher un boulot (même si bien sûr, je ne renie pas les "petites" études, mais dans ce que je viens de dire s'adresse à ceux qui veulent des boulots qui ont besoin de "longues" études. - malheureusement !)

Ce que m'ont apporté les études que je n'aurais pas pu avoir seule : une aisance à l'oral, en entretien ou en exposé. Ca, c'est un point capital.
Des cours précis et documentés sur oeuvre : même si on sait lire un livre et ses critiques seul, au niveau bac en tout cas on n'est pas vraiment capable d'en tirer une interprétation un minimum fouillée ; on finirait sans doute par y arriver seul, mais ça prendrait bien plus de temps qu'avec les cours... Après, il faut bien sûr avoir envie de disposer d'un esprit un peu plus critique, avec arguments à l'appui, et de savoir se débrouiller tout seul, pas trop mal si possible, avec un bouquin un peu corsé.
Un esprit critique, justement : j'analyse plus ce qu'on me dit, j'essaie de ne pas tenir pour comptant ce qu'on me dit, mais de réfléchir pour former mon opinion - la parole des profs n'est plus d'or !
Et enfin, un portail vers le métier que je veux faire depuis mes 15 ans ; parce qu'à la fac, il n'y a pas que des gens qui ne travaillent pas et ne savent pas quoi faire de leur vie ! J'avoue qu'il y a quelques mois, c'est encore l'image que j'en avais ; mais la vision de l'intérieur d'une 3eme année a changé mon opinion. Et tout le monde ne se destine pas à être prof, même en lettres ! Il y a les métiers du livre, de la conservation, le milieu de l'art, la direction des salles de spectacle... Et comment auriez-vous accès à la culture, sans tous ces "fainéants" qui ont choisi des études qui les passionnaient pour accéder à un métier qui les passionne ? Beaucoup sont passés par les bancs de la fac ou de la prépa...
"Qu'est-ce qu'un baiser ? Ce n'est autre que le désir de puiser dans l'autre ce qui nous manque"
Mon blog : la couleur de l'aube


Revenir vers « Un peu de culture... »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invités