Forum Mille Saisons

Ecrire n'est pas si différent de danser C'est exprimer ce qu'on ressent, raconter des histoires, mais le corps et la musique remplacent les mots... Pour Dieu, je n'en sais rien

Oliv a écrit :"Il y a deux choses dans l'univers qui dépassent mon entendement: l'existence de Dieu, et l'existence de la danse."

Cette citation d'Olivier Boile, ou de Michel Platini - c'est un grand sportif, mais lequel ? - résume tout à fait mon point de vue à ce sujet.

(Je me disais qu'il manquait quelque chose pour que ce fil prenne... Une intervention olivesque, pardi !)

Aelys a écrit :Ecrire n'est pas si différent de danser C'est exprimer ce qu'on ressent...

Tiens, c'est bizarre, l'écriture ne m'a jamais servi à exprimer ce que je ressens - peut-être parce que de manière générale, je ne ressens pas grand-chose. D'où mon incompréhension la plus totale vis-à-vis de la danse, si j'en crois le parallèle établi par Aelys?

Cendrefeu a écrit :La plus belle bourde, je ne sais pas, mais la pire honte, oui !

C'était au cours d'un spectacle, où je dansais entre autres un magnifique pas de deux. C'était le moment que j'attendais , et mon entrée en scène débutait sur une interminable arabesque.
Le grand moment arrive, premiers accords de la musique, et je surgis des coulisses sur cette fameuse arabesque. J'ai 900 paires d'yeux braqueés sur moi, et là, la musique tressaute et s'arrête.

Et je reste plantée là sur mon arabesque, sans savoir quoi faire, sans savoir si la musique va reprendre... C'est finalement le technicien préposé à l'éclairage qui viendra me sauver, en plongeant la scène dans le noir total. Je me suis enfuie dans les coulisses, rouge comme une tomate.
Bref, long moment de solitude...

Heureusement, lorsque la musique est repartie, tout s'est bien déroulé, mais le mal était fait !

Arf, ah oui, chaud !
L'avantage quand on est capoeiriste c'est qu'on fait sa propre musique avec ses pitites cordes vocales et ses pitits instruments. Une quinzaine de capoeiristes feront plus de bruit que la musique des autres danses (on passe à chaque fois lors du spectacle de fin d'année de la mjc, donc avec tout plein d'autres danses)
Et puis l'impro c'est la base même de la capoeira ... Ceci dit niveau stress mon prof a fait fort une année : on est dans les coulisses, on attend .. on était six ou sept. Débutants (ou presque). En gros on se retrouve sans prof au moment d'entrer en scène, sachant qu'il était le seul à savoir utiliser les instruments. On entre finalement sur scène et là le prof débarque finalement, avec des capoeiristes un peu plus gradés que nous ne l'étions à l'époque.
"On passe à 21h30, pas la peine de venir avant." c'est ce qu'il avait dit .. sauf qu'au dernier moment il y a eu un échange entre deux numéro .... gloups.

Et pis de toute façon la capoeira c'est d'abord un art martial. La danse, c'était fait pour tromper les maîtres

Aelys a écrit :Ecrire n'est pas si différent de danser C'est exprimer ce qu'on ressent, raconter des histoires, mais le corps et la musique remplacent les mots... Pour Dieu, je n'en sais rien

D'ailleurs, on dit souvent que la capoeira c'est un dialogue entre deux personnes, non pas avec des mots mais avec des gestes (il y a en fait des mouvements qui sont des questions et d'autres plutôt des réponses, et d'autres encore un peu des deux)

Oliv a écrit :

Aelys a écrit :Ecrire n'est pas si différent de danser C'est exprimer ce qu'on ressent...

Tiens, c'est bizarre, l'écriture ne m'a jamais servi à exprimer ce que je ressens - peut-être parce que de manière générale, je ne ressens pas grand-chose. D'où mon incompréhension la plus totale vis-à-vis de la danse, si j'en crois le parallèle établi par Aelys?

A quoi peut donc bien servir l'écriture si ce n'est pour raconter, exprimer, divaguer à propos des sentiments ?
Après l'incompréhension vis-à-vis de la danse est qu'il s'agit d'un langage particulier. Si l'on est pas initié difficile de "lire" ce qui se passe, c'est comme de regarder un film en chinois sous-titré en russe.

Oliv a écrit :

Aelys a écrit :Ecrire n'est pas si différent de danser C'est exprimer ce qu'on ressent...

Tiens, c'est bizarre, l'écriture ne m'a jamais servi à exprimer ce que je ressens - peut-être parce que de manière générale, je ne ressens pas grand-chose. D'où mon incompréhension la plus totale vis-à-vis de la danse, si j'en crois le parallèle établi par Aelys?

Alors pourquoi écris-tu, si ce n'est pour raconter des histoires ? Ca m'intéresse

vieuxchat a écrit :A quoi peut donc bien servir l'écriture si ce n'est pour raconter, exprimer, divaguer à propos des sentiments ?

Aelys a écrit :Alors pourquoi écris-tu, si ce n'est pour raconter des histoires ?

Bon, on s'éloigne de la danse, mais il me faut répondre à cela - de toute façon, le sujet de la danse ne passionnait pas spécialement, comme on peut s'en douter.

Pour Aelys, d'abord: si tu relis bien mon post, tu verras que je t'ai citée uniquement sur la partie "exprimer ce qu'on ressent" et non sur la partie "raconter des histoires". Il va de soi que pour moi, écrire, c'est raconter des histoires. D'où mon incompréhension lorsque je tombe sur des textes qui, justement, ne racontent pour ainsi dire rien - suivez mon regard, mais je te rassure, tu es loin d'être la seule dans ce cas.

Pour Vieuxchat, ensuite: cela dépend ce que tu appelles "divaguer à propos des sentiments". Si les sentiments servent l'histoire en la faisant avancer, en donnant de la profondeur aux personnages par exemple, je suis d'accord avec toi. En revanche, les sentiments pour les sentiments, bof, quoi. Décrire pendant trois pages les mouvements éthérés d'un cœur dont la beauté saisissante frôle l'âme dans des remous pareils à l'écume de la contemplation onirique de ses cheveux d'or qui cascadent tels la houle dans des frissons affectueux, non merci, j'ai passé l'âge.

Pour Aelys, d'abord: si tu relis bien mon post, tu verras que je t'ai citée uniquement sur la partie "exprimer ce qu'on ressent" et non sur la partie "raconter des histoires". Il va de soi que pour moi, écrire, c'est raconter des histoires. D'où mon incompréhension lorsque je tombe sur des textes qui, justement, ne racontent pour ainsi dire rien - suivez mon regard, mais je te rassure, tu es loin d'être la seule dans ce cas.

Décidément, tu me poursuis J'ai répondu à cela dans le topic où la discussion a commencé (mon extrait dans la section Ecriture, pour ceux qui voudraient assister à une des légendaires tirades d'Oliv) ^^

Pour reprendre le sujet de la danse (parce que moi, ça m'intéresse ), vieuxchat, j'ignorais que la capoeira avait d'abord pour vocation d'^être un art martial. En tout cas, je trouve ça fascinant, et ça exprime très bien la beauté esthétique des autres arts martiaux.
Et ton maître vous a fait une belle frousse, c'était pas très gentil de sa part... Mais au moins, c'est formateur !

Je trouve la capoeira fascinante moi aussi, surtout quand ce sont de beaux jeunes hommes à demi nus qui dansent au milieu des flambeaux.

Nynaeve a écrit :Je trouve la capoeira fascinante moi aussi, surtout quand ce sont de beaux jeunes hommes à demi nus qui dansent au milieu des flambeaux.

Tiens ça m'étonne même pas... Décidément, depuis que Clen est venue sur ce forum, nous sommes toutes dévergondées...

(Clen, ceci est un appel à ta perversité si fraîche ! Reviens, mon amûûûûûûr !!! )

Nynaeve a écrit :Je trouve la capoeira fascinante moi aussi, surtout quand ce sont de beaux jeunes hommes à demi nus qui dansent au milieu des flambeaux.

Chevelus de préférence.

Les danseurs de classique, par contre... A part quand ils font des graaaaaaands sauts ou des beauuuuuuux portés, ils n'ont pas vraiment la classe dans leur collant moulant ^^

J'ai fait un peu de danse il y a trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longtemps. J'étais petite... c'te honte ! On peut pas dire que j'étais gracieuse. (Message invisible sauf si tu es mon participe passé : inutile de faire une blague là-dessus, merci.)

Voila voila. Sinon, j'ai beaucoup aimé Lord of the Dance, que j'ai eu la chance de voir il y a quelques années...

Vous me donnez envie tous... On aurait aimé apprendre la salsa et le tango avec ma moitié mais côté finances et organisation, je me suis découragée d'avance.
Récemment j'ai fait 2 ans de danse orientale, je regrette de ne pas pouvoir poursuivre. J'hésite à me réinscrire à un nouveau cours de danse, juste pour "me défouler". Ca dépendra du prix et des horaires ceci-dit j'avoue que je préfèrerais me remettre à cheval (mais alors là, côté budget, c'est sûr j'explose tout).

Aelys a écrit ::lol:

Les danseurs de classique, par contre... A part quand ils font des graaaaaaands sauts ou des beauuuuuuux portés, ils n'ont pas vraiment la classe dans leur collant moulant ^^

C'est pour cela qu'il faut les voir avec dans des chorégraphies modernes !
Ceux qui ont dansé pour l'opéra de Verdi "Aïda", à Sanxay, cet été, ont fait parler d'eux.
Ils étaient superbes, ils avaient des costumes très sympas et ma foi, de superbes plaquettes de chocolat qui ne gâchaient rien.
La chorégraphe qui les dirigeait a fait un super boulot (ancienne danseuse étoile, donc même si les choré étaient modernes et mélangées avec des emprunts à la danse africaine, c'était bien une compagnie de danseurs de base classique).

Chwip a écrit :Voila voila. Sinon, j'ai beaucoup aimé Lord of the Dance, que j'ai eu la chance de voir il y a quelques années...

Moi aussi j'ai adoré Je l'ai vu l'année dernière, c'était vraiment un beau spectacle... Mais les transitions auraient pu être plus travaillées !!! c'était un peu brutal ^^

C'est pour cela qu'il faut les voir avec dans des chorégraphies modernes !

Je suis d'accord Il y a notamment le magnifique pas de deux du Lac des Cygnes, dansé par deux hommes en danse moderne... Je sais plus le nom de la compagnie, et c'est bien dommage car j'aurais bien aimé voir le ballet entier ! Fabuleux

Oliv a écrit :Pour Aelys, d'abord: si tu relis bien mon post, tu verras que je t'ai citée uniquement sur la partie "exprimer ce qu'on ressent" et non sur la partie "raconter des histoires". Il va de soi que pour moi, écrire, c'est raconter des histoires. D'où mon incompréhension lorsque je tombe sur des textes qui, justement, ne racontent pour ainsi dire rien - suivez mon regard, mais je te rassure, tu es loin d'être la seule dans ce cas.

Pour Vieuxchat, ensuite: cela dépend ce que tu appelles "divaguer à propos des sentiments". Si les sentiments servent l'histoire en la faisant avancer, en donnant de la profondeur aux personnages par exemple, je suis d'accord avec toi. En revanche, les sentiments pour les sentiments, bof, quoi. Décrire pendant trois pages les mouvements éthérés d'un cœur dont la beauté saisissante frôle l'âme dans des remous pareils à l'écume de la contemplation onirique de ses cheveux d'or qui cascadent tels la houle dans des frissons affectueux, non merci, j'ai passé l'âge.

En fait, je suis d'accord avec Frank Herbert quand il disait que les seules histoires qui valent la peine d'être racontée sont celles qui parlent d'hommes, de femmes et des soucis qui vont avec (des sentiments donc)
Je lisais dernièrement personnages et points de vue d'Orson Scott Card et il explique que dans un livre on en apprend plus sur la nature humaine que ce que la "vie" peut nous apprendre. On connait mieux ses personnages que l'on ne se connait soi-même. Même si je ne suis pas totalement d'accord avec lui - qui n'a pas déjà été étonné par le comportement que l'on venait de donner à l'un de ses personnages? Comme s'il avait une vie propre en dehors de nous, je ne peux m'empêcher de penser que les livres sont un moyen comme un autre d'essayer d'en savoir plus sur ce qui compose nos relations humaines (dont les sentiments sont une grande, très grande partie).

Aelys a écrit :Pour reprendre le sujet de la danse (parce que moi, ça m'intéresse ), vieuxchat, j'ignorais que la capoeira avait d'abord pour vocation d'^être un art martial. En tout cas, je trouve ça fascinant, et ça exprime très bien la beauté esthétique des autres arts martiaux.
Et ton maître vous a fait une belle frousse, c'était pas très gentil de sa part... Mais au moins, c'est formateur !

En fait les maitres portugais du Brésil ont séparé les familles qui arrivaient d'Angola afin d'éviter les révoltes : les esclaves étaient bien obligé d'apprendre à parler le portugais pour se comprendre. Et donc les maitres pouvaient les comprendre. Ce qui fait que les communautés d'esclaves étaient composés de personnes venant de différentes tribus. Ils mirent donc en commun leurs savoirs en arts martiaux. Et au début ils s'entrainaient sans musique. Forcément ça n'a pas plus aux maitres (oreilles tranchées quand ce n'était pas un pied, voire enterré vivant), alors ils ont rajouté la musique afin de rendre ça inoffensif .. en apparence. Il y a des rythmes différents en capoeira pour signifier la manière dont on doit jouer (on dit jouer la capoeira et non se battre) : si les maitres ne sont pas loin il faut jouer aérien, acrobatique, bref amuser la galerie. Sinon il y a un rythme qui signifie que l'on peut s'entrainer et le jeu est plus physique, on cherche plus le contact, à faire tomber, à porter des coups.

Vala, vala ^___^ Il y a encore plein de choses à dire sur la capo, mais ça devrait suffire pour ce soir

J'adore

Pour la petite histoire, l'origine du tango me fascine également, parce que c'est devenu tellement différent... Au départ, les hommes de Buenos Aires qui fréquentaient les maisons closes ont inventé cette danse pour passer le temps pendant l'attente de ces dames, ou encore pour montrer leur rapport de forces devant leurs élues.
Peu à peu, les dames se sont mises à participer, et le tango est devenu une danse de couple, violente et passionnée, à l'image de l'endroit où elle est née (voir le célèbre Tango de Roxanne de Moulin Rouge !). Mais curieusement, arrivé en Europe, le tango argentin est devenu une danse de la haute société, un jeu de séduction plus subtil et élégant (voir le tango de Dance With Me, pour un bel exemple)...
Aujourd'hui, il existe même un tango "tout court" (^^), qui ressemble aux autres danses de couples telles que le paso doble et la rumba, et qui (je trouve) a perdu toute sa fougue.
En tout cas, tous les maîtres s'accordent à dire que "le tango argentin, ça se mérite..." : et c'est bien souvent la dernière des danses de salon que l'on apprend !