e-book où l'avenir du livre ?

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Luxy
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Messagepar Luxy » 08 Nov 2007, 17:57

J'imagine que le métier devra évoluer...

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Clendorie
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Messagepar Clendorie » 08 Nov 2007, 18:06

Euh Neryelle qu'st-ce que tu entends par site de référence?
Un site d'éditeur? Ou un site comme les Chroniques de l'Imaginaire qui donne des "avis lecteurs"?

Par contre je pense qu'il ne faut pas sous-estimer l'impact que peut avoir un blog. le plus souvent il y a relais est ça peut aller très vite.
Pour les éditeurs de demain: RIP ( :lol: )
Dernière édition par Clendorie le 08 Nov 2007, 18:39, édité 1 fois.
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Neryelle
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Messagepar Neryelle » 08 Nov 2007, 19:16

Clendorie a écrit :Euh Neryelle qu'st-ce que tu entends par site de référence?
Un site d'éditeur? Ou un site comme les Chroniques de l'Imaginaire qui donne des "avis lecteurs"?

Pour l'instant y'a des sitescomme http://mobipocket.com/ qui regroupent beaucoup d' e-books...

mais bon, suffit que les gros éditeurs se décident à mettre leurs textes et que leurs textes à un endroit et de pas les mettre ailleurs, ça fera en sorte que quand les gens iront chercher un truc ils iront là et pas ailleurs.

En plus bon le fait que ce soit numérique ou pas change pas tant que ça les choses. Personnellement j'achète pas mal par correspondance, et ce serait a priori aussi simple de commander via la fnac un bouquin édité qu'un bouquin imprimé à la demande genre sur lulu, ou un bouquin imprimé à compte d'auteur.

Sauf que les bouquins dont j'entends parler et du coup j'ai envie de lire et que je commande, ben en général c'est des bouquins édités par de vrais éditeurs.

Par contre je pense qu'il ne faut pas sous-estimer l'impact que peut avoir un blog. le plus souvent il y a relais est ça peut aller très vite.

Faut pas déconner, le plus souvent il n'y a pas relais.

D'accord, des fois y'a un coté "buzz" et un bouquin pourrait devenir populaire d'un coup. Mais ça reste l'exception quand même... tu prends le trafic d'un blog moyen, ça reste que dalle par rapport à un media «mainstream».

Ptet que ce sera plus facile pour un roman non-édité d'avoir du succès mais je vois pas de raison pour laquelle les éditeurs qui font du vrai boulot d'éditeur pourraient pas continuer à avoir un rôle...

Les éditeurs à compte d'auteur ça pourrait éventuellement être plus difficile si on allait vraiment vers le tout numérique pour les livres (mais bon à mon avis y'a encore un peu de temps). Et encore y'en a surement que ça gênerait pas de facturer 500€ la transformation d'un fichier word en pdf :lol:

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Epistolier
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Messagepar Epistolier » 08 Nov 2007, 22:31

Luxy a écrit :Ouais, bein moi je trouve ça dommage.
Avoir un bout de plastique dans les mains, ce n'est pas la même chose que du papier...

Ca me blase.

Autant je trouve super certaines avancées technologique, mais celle-là... pfff...


Comme le téléphone : un morceau de plastique pour parler à quelqu'un qui n'est même pas là, qu'on ne voit pas ! Ça ne marchera jamais ce machin...
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Roanne
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Messagepar Roanne » 09 Nov 2007, 08:11

Bon, pour ma part je ne critiquerai plus tant que je n'aurai pas vu de mes yeux les performances, parce que vu la pub que fait Le_Navire, ça atise ma curiosité.
Par contre pour moi ce ne sera jamais comme un bouquin qu'on balade partout, qu'on corne, qui prend des coups.
Il faudra pas casser la petite bête. Ni se la faire voler.

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Any
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Messagepar Any » 14 Nov 2007, 17:41

Ca semble d'ailleurs paradoxal parce que je n'imagine pas me faire voler un bouquin. Pas assez intéressant à revendre j'imagine.
Par contre un cybook et tout les bouquins qu'il contient, comme dit Roanne, il risque d'y avoir un marché parallèle.

Bon je suis partagée sinon. Ca semble intéressant sur le papier :lol:
Désolée.
Bon on pourrait penser que ça va sauver la forêt amazonienne aussi (il faut des symboles forts). Mais bon remplacer le papier par des matériaux plastiques ça pose un problème de recyclage.
Et puis quid d'une impulsion électromagnétique ? Je suis assez prévoyante quand même.
Ou comme cela a été dit le problème de la longévité des données. Si j'ai envie de faire lire un e-book à mes petits enfants ? Et si l'éditeur a fait faillite ? Et si l'e-book n'est plus diffusé et que mon cybook m'a lachée ?

Donc bon, pour des livres moyens qui ne me marqueront pas outre mesure ça peut m'intéresser. Mais si je télécharge un livre qui me plait, je le rachète en papier ? Et s'il est pas disponible dans ce format ?

Cet e-book me fait finalement penser à la photo numérique. On garde la quantité en numérique pour "test" et on réserve le papier pour ce qu'on aime le plus.
Du coup c'est une forme d'économie (financière) et une alternative écolo.
Et comme pour la photo, il y aura sans doute des méthodes de tirage individuel. Du genre imprimerie à la demande de tel et tel bouquin et pourquoi pas reversement des droits directement de l'imprimeur numérique à la maison d'édition.
De ce côté ce n'est pas le particulier qui sera le plus perdant.

Mais quand même, j'aimais bien la photo argentique et j'aime l'idée d'un objet livre qui a été conçu pour être lu sur papier et pas un livre qui sera juste une sauvegarde de mon fichier numérique.

Pour le côté auto-édition je pense pas que le format numérique sera un coup de pouce.
Sauf à diffuser gratuitement ce type de livres et encore. :roll:
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Oliv
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Messagepar Oliv » 15 Nov 2007, 10:49

Je ne sais pas ce qu'en pensent les écolos - après tout, je n'y connais pas grand chose - mais le coup de dire "l'e-book est écologique car ça évite de tuer les zentils arbres", c'est une connerie, non?

Parce que remplacer le coupage d'un arbre par des trucs électroniques qui, pour être fabriqués, doivent nécessiter le rejet d'un tas horreurs toxiques dans la nature, ce n'est pas tout à fait une "alternative écolo", si?
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.

Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.

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Messagepar ereneril » 15 Nov 2007, 12:16

Pas vraiment non. D'autant plus que :

- il y a énormément de papier recyclé
- dans de nombreux pays, la surface des forêts augmente. En France, elles ont doublé de taille en 1 siècle.
Les dés ont fini de rouler...

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Beorn
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Messagepar Beorn » 15 Nov 2007, 15:21

Le problème, c'est surtout que les forêts tropicales disparaissent, elles et leur énorme masse végétale, et les millions d'espèces encore inconnues qu'elles abritent.
Elles sont bel et bien menacées, mais sûrement pas par l'industrie du papier européenne qui fonctionne surtout avec des forêts faites pour ça... Il y a d'autres raisons pour leur dispariation, hélas.

Je plussoie Oliv : je n'ai jamais compris cette accusation faite au livre. Combien représente de papier l'industrie du roman, par rapport, mettons, à celle de l'édition en général ? Ou par rapport aux journaux, ou pire, aux catalogues publicitaires ? A mon avis, pas grand chose.
Au moins, le livre est un objet durable, (comme le développement du même nom) qu'on peut utiliser mille fois, prêter, échanger, et même jeter sans trop polluer...

Donc, l'e-book, pourquoi pas, mais pas pour cet argument là.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !

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Neryelle
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Messagepar Neryelle » 15 Nov 2007, 17:26

Je plussoie Oliv : je n'ai jamais compris cette accusation faite au livre. Combien représente de papier l'industrie du roman, par rapport, mettons, à celle de l'édition en général ?

Ou à l'industrie en général... qu'est-ce que j'imprime comme trucs au taf et je suis pas la seule... là ca pourrait etre utile à la limite (meme si le papier me semble effectivement pas etre ce qui eest le plus dangereux ecologiquement parlant).

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Any
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Messagepar Any » 15 Nov 2007, 22:06

Ouh ouh ma première vraie polémique à moua :lol:

Non je suis d'accord sur le côté écolo, c'est ce que je disais ici :

Any a écrit :Bon on pourrait penser que ça va sauver la forêt amazonienne aussi (il faut des symboles forts). Mais bon remplacer le papier par des matériaux plastiques ça pose un problème de recyclage.


Mon allusion a l'alternative écolo faisait juste allusion aux torchons qui se revendent 30 cts sur les vides greniers et dont personne ne veut.

Attention il y a des trucs très bien dans les vides greniers et je repars jamais sans un bouquin. C'est pathologique.

Bon au delà de ça je suis en bio en je milite contre la prise de tête écolo. Mon avis sur la question c'est qu'on finira tous par y rester, pollution ou non, forêt amazonienne ou non. Faut juste accepter que certaines choses nous dépassent. En ce qui me concerne c'est fait. whistle

Mais ne s'éloignerait-on pas du sujet ?
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Le Comte
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Messagepar Le Comte » 01 Déc 2007, 23:23

Quand j’ouvre un livre, particulièrement la première fois, j’hume et apprécie les effluves de ses pages. Parfois musquée, d’autres fois plus douce, voire fruitée, délicate ou boisée, traduisant la vieillesse des feuilles, chaque odeur a son histoire à nous conter. Ai-je dit vieillesse ? Je souhaitais en fait vous parler de maturité. Oui, un livre peut quelques fois se comparer au vin, ses pages jaunies par le temps qui passe, inexorable, réveillent en nous les souvenirs d’une éventuelle lecture passée. D’un plaisir que nous avons partagé avec cette histoire, et que nous nous apprêtons à revivre, par nostalgie ou juste par goût du rêve. Notre palais est ici notre mémoire, notre esprit. L’ouvrage est entre nos mains, fait de papier, de bois donc, d’arbres, de vie et de mots et, comme le vin, est né de la terre et des hommes, comme le vin peut se bonifier.
Quand j’ouvre un livre, j’écoute le craquement, timide ou sec, de sa tranche marbrée, le cri de la colle m’indique son âge, le bâillement de sa couverture si son réveil est récent, peu ou prou…
Quand je tiens le livre, mes mains glissent doucement sur sa couverture, en explorent tendrement les aspérités, les reliures. Personnellement, j’ai une préférence pour le cuir, d’autant qu’au tactile, cette matière noble ajoute une fragrance bien personnelle et presque vivante.
Quand les feuilles du livre glissent entre mes doigts, j’aime, et recherche ce contact revêche mais agréable, râpeux mais raffiné. Lorsque je laisse courir les pages d’un pouce expert - que l’aventure file, défile -, tout en prenant garde à ne pas lire vraiment, de peur d’occire un suspens qui me sera offert quand je me plongerai dans l’ouvrage, quelque chose en moi frissonne, se lève et vit.
Oui, certains l’ont déjà dit, vécu. Un livre, ce n’est pas que du savoir. Ce n’est pas qu’un conte, qu’une légende, qu’un récit. Au-delà, et avant même, un livre c’est de la sensualité, par et pour son lecteur.
Oh, j’entends déjà certains s’exclamer (s’esclaffer ?) :
« Monsieur le Comte, un Harlequin ou un simple polar vous font aussi cet effet ? » * sourire * Je ne lis pas premiers, et les romans de gare ont aussi, dans une moindre mesure, leur part de sensualité, leur parfum, leur voix, leur vie.

Maintenant, je ne suis pas amateur de technologie. Peut-être suis-je déjà d’une autre époque ? * sourire pincé * Même si je conçois les possibilités que peuvent apporter des outils comme les cybooks : une petite bibliothèque dans la poche, là, juste à portée de main ; un moyen de tester de nombreuses œuvres avant d’en faire une « sortie papier » ; une occasion de disposer d’écrits – poésie ou autres essais -, délaissés par les éditeurs sans cette avancée technologique …
Et pourtant… N’avons-nous pas déjà la Nouvelle Bibliothèque d’Alexandrie – j’ai nommé Internet -, offrant à chacun un accès à un nombre incroyable d’ouvrages, de recueils de poèmes, de réflexions… ? Evidemment, la donnée commerciale est peu prise en compte sur les blogs, gratuits et ouverts à tous.
En réalité, j’ai beaucoup de mal à concevoir une histoire que je pourrai effacer d’un clic, d’une pensée.
Mais surtout, je crois que la vraie question est : qu’est-ce qu’un livre ? Est-ce juste une suite de lettres, de phrases ? Une simple aventure ? Est-ce que le support d’un roman n’a pas son importance ? Imaginez un conte au coin d’un feu, sur une plage, un soir d’été ? Le même récit garderait-il cette saveur particulière s’il était narré sur un quai de métro ? À la table d’un café ?
Je sais que la technologie est en marche, qu’elle est ici, à nos portes. Je sais également que de nouvelles personnes, pour la plupart allergiques au simple mot de roman, guériront de leur phobie et se lanceront dans l’aventure extatique de la lecture grâce à ces cybooks. Et je sais l’influence décisive qu’a, hélas, le paramètre de rentabilité.
Toutefois, je ne peux m’empêcher préférer garder le contact avec l’histoire que je lis, je ne peux m’empêcher vouloir maintenir cette proximité que seul un véritable livre peut m’offrir au travers de mes sens.

Le Comte.
Le rêve est ma vie. La mort me suit mais jamais ne me réveille car les dieux bercent mes songes et les muses embrassent mes chimères.

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Luxy
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Messagepar Luxy » 02 Déc 2007, 09:33

Merci Le Comte d'avoir su exprimer bien mieux que moi l'importance de certaines choses. A nos yeux, bien sûr! Car je sais que d'autres ne porte aucune attention au support, l'objet en question.

RIP.

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Epistolier
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Messagepar Epistolier » 18 Déc 2007, 02:29

Ah, le livre imprime, quelle chose horrible. Il a fait perdre toute valeur à ce qu'est véritablement un livre. Une histoire mise sur le papier au fur et à mesure des liés et déliés, du mouvement du poignet, au service de l'imagination de l'écrivain. Un texte autant mis en valeur par le copiste qui recopie ce texte soigneusement.

Qu'est-ce que cette imprime qui révèle une page de texte en moins d'une seconde ? Ce martèlement du fer contre le papier est inimaginable. La pression de l'encre dans tous ces caractères moulés, tous identiques les uns les autres ne révèle que l'inhumanité qui se cache derrière cette machine horrible. Mais qu'est-ce que cette imprimerie ?

Le livre imprimé autant celui de Gutemberg que celui actuel est une pure oeuvre de notre technologie. Fabriquer et distribuer en des millions d'exemplaires un texte d'une façon durable est quelque chose d'extraordinaire. La poésie, on peut la trouver n'importe où (quoique actuellement le tas de feuille collé au dos d'un morceau de carton, je ne trouve pas cela très désirable), mais je pense que la majorité d'entre vous a entre les mains lorsqu'il se met à prendre un livre un banal produit industriel issu de notre civilisation plutôt que l'oeuvre unique d'un artisan, voir d'un artiste. Encore que l'industriel veut se donner une image d'unicité et l'objet d'art peut être produit en série, mais c'est une autre histoire, l'histoire de notre monde qui change, ou qui ne fait que se répéter.

Savez-vous ce qui est vraiment important ?
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Luxy
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Messagepar Luxy » 18 Déc 2007, 09:02

Ce qui est important pour toi?
Ou pour lui/elle?
Ou pour moi?

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Epistolier
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Messagepar Epistolier » 22 Déc 2007, 01:17

Ce qui est important pour le livre !

J'ai un Pratchett en Pocket qui part en décomposition, plus de colle pour les pages, tout s'en va. Je suis en rage. Ce livre là ne pourra jamais vieillir, je suis sur que si je le lis encore une ou deux fois et il devra être relié, enfin recollé (ou jeté). Peut-être Luxy que toute ta bibliothèque n'est coùposée que de livres d'exceptions, mais moi j'ai un peu de tout.

Personnellement, toute la série de Robin Hobb qui me prend toute une étagère, en e-book, ça ne me dérangerait absolument, alors qu'elle prend une place déraisonnable.
Par contre je n'ose pas imaginer mon Versins uniquement sous forme électronique. C'est un véritable objet.

Le livre électronique est un nouveau média, qui ne saurait remplacer l'ancien.

Le Comte a bien raison de comparer le livre au vin. Il a bien compris que son discours se tient très bien face sa cave personnelle qui n'est constituée évidemment de chateau Latour, Yquem, Margaux, Pape Clément... Un bon Saint-Émillon ou un bon Bourgogne ne va pas forcément faire modérer son discours. Mais il a bien compris qu'avec un simple vin de table, on continue son discours de pilier de bar et on le boit, mais point de dégustation.

Le livre, c'est pareil, et si on trouve un autre média pour le vin de table, est-ce que c'est important ? Je dirais oui, ça met encore plus en valeur le livre, pour qui alors l'édition papier aura une véritable valeur.


Je trouve qu'il est ridicule de partir en guerre contre l'e-book. Non pas que certains peuvent trouver cela très bien et qu'il faut respecter ces personnes par principe. Se bat-on avec son voisin sous prétexte qu'il vient d'arriver dans l'immeuble ou dans le lotissement ? Et puis l'analogie avec le vin n'est pas parfaite, car le vin est un produit en lui-même, alors que le livre n'est que le support d'un texte. Le livre est un tout, et selon le contenu, le support n'a aucune importance.

C'est le livre qui parle et seulement lui (mais comme un livre ne parlera pas de lui-même, c'est Luxy, le Comte ou moi-même qui le faisons parler, et son discours n'est pas le même), dans tous les cas, c'est le livre qui parle. Comment peut-on faire un sort définitif à un objet si unique qu'un livre ?
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Messagepar Luxy » 22 Déc 2007, 09:00

Epistolier a écrit :Ce qui est important pour le livre !

J'ai un Pratchett en Pocket qui part en décomposition, plus de colle pour les pages, tout s'en va. Je suis en rage. Ce livre là ne pourra jamais vieillir, je suis sur que si je le lis encore une ou deux fois et il devra être relié, enfin recollé (ou jeté).

Parfois l'état d'un livre révèle son vécu et notre vécu par conséquent.


Epistolier a écrit :Peut-être Luxy que toute ta bibliothèque n'est coùposée que de livres d'exceptions, mais moi j'ai un peu de tout

Oui oui, que des livres d'exception.
Avec mon salaire je peux me le permettre et je ne vais pas me gêner...



Mais non!
J'ai de tout bien entendu.
Enfin, comme on dit, question c** réponse... Ah non, c'était pas une question!

Epistolier a écrit :Personnellement, toute la série de Robin Hobb qui me prend toute une étagère, en e-book, ça ne me dérangerait absolument, alors qu'elle prend une place déraisonnable.
Par contre je n'ose pas imaginer mon Versins uniquement sous forme électronique. C'est un véritable objet.

Le livre électronique est un nouveau média, qui ne saurait remplacer l'ancien.


C'est bien ce que j'espère.
C'est marrant parce que je dis que je ne voudrais pas voir le livre papier disparaître et immédiatement tu insinues que je suis complètement réfractaire à l'e-book.
L'e-book ne me séduira pas, certes. Maintenant je peux comprendre son côté pratique. Il n'empêche que je peux projetter ma peur que le livre papier se raréfie plus que tu ne le penses. non? j'ai pas droit?


Epistolier a écrit :Le Comte a bien raison de comparer le livre au vin. Il a bien compris que son discours se tient très bien face sa cave personnelle qui n'est constituée évidemment de chateau Latour, Yquem, Margaux, Pape Clément... Un bon Saint-Émillon ou un bon Bourgogne ne va pas forcément faire modérer son discours. Mais il a bien compris qu'avec un simple vin de table, on continue son discours de pilier de bar et on le boit, mais point de dégustation


Ah oui oui, j'oubliais, ça tombe bien j'ai rendez-vous au bar! je n'ai vais donc pas l'attarder ici plus avant, je vais être en retard...

Epistolier a écrit :Le livre, c'est pareil, et si on trouve un autre média pour le vin de table, est-ce que c'est important ? Je dirais oui, ça met encore plus en valeur le livre, pour qui alors l'édition papier aura une véritable valeur.


Et son prix sera -t-il devennu inaccessible?
Non, mais c'est juste une question comme ça. Je demande à ceux qui savent comment évolueront les choses dans 1O ou 5O ans.


Epistolier a écrit :Je trouve qu'il est ridicule de partir en guerre contre l'e-book


Une guerre? Ou ça?

Epistolier a écrit :Et puis l'analogie avec le vin n'est pas parfaite, car le vin est un produit en lui-même, alors que le livre n'est que le support d'un texte. Le livre est un tout, et selon le contenu, le support n'a aucune importance


Donc tu es sûr que l'e-book sera réservé à une certaine catégorie de livres. Selon tes critères à toi.
Non, parce que même pour le vin, ça m'emmerderait de finir un jour avec une bonne bouteille servie dans une tetra brik...

Epistolier a écrit :Comment peut-on faire un sort définitif à un objet si unique qu'un livre ?"


oui, comment?

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Messagepar Clendorie » 23 Déc 2007, 15:41

Déjà considération purement technique: l'e-bok ne rentre pas encore dans le sac main. Donc...

Ensuite:
Epistolier a écrit :
J'ai un Pratchett en Pocket qui part en décomposition, plus de colle pour les pages, tout s'en va. Je suis en rage. Ce livre là ne pourra jamais vieillir, je suis sur que si je le lis encore une ou deux fois et il devra être relié, enfin recollé (ou jeté). Peut-être Luxy que toute ta bibliothèque n'est coùposée que de livres d'exceptions, mais moi j'ai un peu de tout.



Pourquoi Pratchett ne pourrait-il pas être un livre d'exception?
Parce que dans ton cas ce n'est qu'un Pocket? Ou parce que ce n'est pas ce que tu considères comme de la littérature exceptionnelle?

Si ta notion d'exception (et j'espère que ce n'est pas le cas) se résume à :
livre d'exception= livre cher et rare
c'est vraiment un peu étrange.

Enfin moi mon choix est vite fait: entre un livre très bien écrit en Pocket et les aventures de Oui-Oui reliés cuir avec illustrations intérieurs faites à la main et la tranche des pages dorées à l'or fin...

je ne choisis pas Oui-Oui :lol:

je caricature, mais c'est surtout pour montrer que la notion de livre d'exception est fluctuante chez chaque personne. Définir ça c'est comme essayer de définir le beau
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Messagepar Epistolier » 24 Déc 2007, 00:05

C'est le livre qui a moins de cinq ans et qui est presque totalement décollé qui ne peut être un livre d'exception.

Je suis avant tout un lecteur avant d'être un collectionneur, l'exception n'est pas que cher et rare. Mais par définition, l'exception est rare. Et ce qui est rare est souvent cher.

Entre un texte de Pratchett écrit sur feuillet et le même texte publié chez l'Atalante, s'il fallait prendre un livre d'exception, je prends sans hésiter celui de l'Atalante. La question ne se pose pas ici de cette façon, car j'aime bien Pratchett, mais pas au point de les acheter chez l'Atalante, je préfère attendre la parution en Pocket, car j'estime que l'état de mon Pratchett tel que je le décris est une exception.

Par contre, Pratchett avec des illustrations de Paul Kidby, édité en grand format chez l'Atalante, c'est un livre d'exception. Comme je le disais plus haut, le livre, c'est vraiment un tout, il y a la littérature ET le support. S'il n'y avait que la littérature, il n'y a plus de questions à se poser, on passe tout de suite à l'e-book.
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Messagepar Kran » 22 Mai 2008, 19:13

Vinyamar a écrit :Non, le livre électronique j'y crois pas.


Ce n'est pas directement le sujet, mais je m'insurge :wink:

- Il ne s'agit pas de lire sur un écran d'ordinateur, mais sur un support différent et adapté, du point de vue de la résolution, de la luminosité, de l'orientation, de la fonctionnalité, etc.

- La technologie est au point, il manque la diffusion en grande quantité. Le livre électronique arrivera au moment prévu par les plans markétings des éditeurs/fabricants.

- Je connais un grand nombre de personne qui lisent sur écran, ne serait-ce par la force des choses dans leur travail. Cela m'arrive personnellement assez souvent, par exemple pour exploiter la mien de platine du project Gutenberg (et soulager les rayons des bibliothèques de mon deux-pièces).

- Enfin, je vois les étals de CD des magasins comme la FeNAC et autres se réduire comme peau de chagrin devant les assaut de la musique téléchargeable. Et je me souvient très bien de ceux qui me disaient oh, non, jamais je ne lâcherait mon vinyle/CD, la qualité du son est incomparable, le reste c'est de la m**, etc. Ils ont tous un aïllepode maintenant. Je ne vois pas pourquoi le livre échapperait à la pression.

Donc, je maintien ma position: nous verrons, sinon la fin, du moins la réduction du support papier au profit d'autres technologies. Cela sera triste, une perte, une décadence, un drame, et très dangereux, je suis d'accord avec tout cela, mais je ne vois pas comment l'éviter.

Alors, le rapport avec le compte d'auteur? Qui m'empêchera d'écrire et de publier moi-même cet œuvre, d'en assurer la diffusion, la publicité même, la promotion, etc. C'est ce qui se passe pour les fanzines, non?
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.


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