Les prostituées

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Jerome
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Les prostituées

Messagepar Jerome » 04 Jan 2007, 00:59

L'association "Les Putes" a écrit :Nous sommes fièrEs d’être des travailleuSEs du sexe. Nous sommes en colère contre tous ceux qui veulent nous abolir. Nous ne supportons pas le discours abolitionniste qui est à notre égard culpabilisant, victimisant, méprisant, et tout simplement stigmatisant.

Les abolitionnistes n’ont rien compris. Ils croient savoir ce qui est bon pour nous alors que le plus souvent ils n’ont jamais pratiqué notre métier et ne savent donc pas de quoi ils parlent. Ils se positionnent comme des omniscients qui peuvent parler à la place des premièrEs intérésséEs et dire de nous tout le mépris qu’ils pensent. C’est de la confiscation de la parole, c’est de l’oppression qu’il faut combattre. Par leur discours, les abolitionnistes nous réduisent à des corps, à des objets inconscients de ce qu’on nous ferait subir. En réalité, nous ne supportons pas que ces personnes prétendent nous aider à nous en sortir alors même que nous voulons y rester… sur le trottoir.


Nous ne vendons pas notre corps. Nous rendons des services sexuels payants, et cela ne nous empêche pas d’en rendre aussi des gratuits. Lors d’un service sexuel, qu’il soit payant ou gratuit, il ne s’agit pas de donner son corps mais de partager un plaisir, une affection, un sentiment avec quelqu’un. Il n’y a aucun rapport entre toute attaque à l’intégrité physique d’une personne parfaitement condamnable et le fait de faire l’amour pour de l’argent.
Les comparaisons avec les ventes d’organes sont ignobles.


Bien entendu nous nous servons de notre corps pour travailler, ce que font d’ailleurs tous les travailleurs même ceux qui prétendent ne se servir que de leur intellect. Même ceux là sont bien obligés de déplacer leur derrière pour se rendre sur leur lieu de travail. Pardonnez nous cette évidence mais ils se servent bien de leur main pour écrire ou de leur bouche pour parler afin de mener à bien leur travail. Nous nous servons nous aussi de nos corps pour travailler et en particulier de notre tête car la jouissance sexuelle n’est pas qu’un simple mécanisme physique.


Les abolitionnistes ne parviennent pas apparemment à distinguer le désir du consentement. Il faut croire qu’ils ne peuvent pas vivre leur sexualité sans que jamais ne rentre en jeu autre chose que le désir. Ils ne se demandent même pas en quoi ce désir peut être motivé par des enjeux complètement extérieurs à leur corps ou personnalité. Il nous semble au contraire que le désir sexuel se nourrit non pas seulement du simple corps ou personnalité des partenaires potentiels mais de tout un contexte de représentations fantasmées qui prennent aussi en partie compte des rapports de domination, du pouvoir, et de l’argent.
Se prostituer peut également pour certaines être une activité très excitante sexuellement, et source de plaisir.


Certains abolitionnistes prétendent que nous ne respectons pas notre corps. Nous prétendons le contraire. Lorsque les deux ou plusieurs parties tirent chacun profit de la relation sexuelle, il n’y a aucun perdant. La/le travailleuSE du sexe est même la/le plus sûrE d’en tirer profit puisque même si aucun plaisir n’est éprouvé (ce qui peut arriver lors de rapports non rémunérés également) elle/il en retirera au moins quelque chose à la fin. Le vrai respect dans cette affaire est le respect des conditions conclues entre les différentes parties dès le départ. La première exigence que doit être le consentement est obligatoirement présente puisqu’il s’agit d’un contrat explicite dès le premier instant de la rencontre, contrairement à d’autres formes de relations sexuelles où le consentement s’obtient à force de persuasions. Si on considère vraiment les prostituéEs comme des sujets libres et sachant ce qu’elles/ils font, il y a plus de chance qu’on les respecte par la suite. Nous considérer comme des victimes, nous réduire à des simples corps, objets de transactions confortent plutôt ceux qui veulent s’approprier nos corps, c’est conforter les violeurs dans l’image qu’ils ont des prostituéEs. Bien plus que les violeurs, les abolitionnistes sont parvenus à convaincre la quasi-totalité de la société de l’image qu’elle doit avoir des travailleuSEs du sexe. En effet, de nos jours, les jeunes femmes s’extraient volontiers dans le contexte sexiste ambiant des stigmates de putes ou soumises. Mais n’est ce pas les renforcer justement de vouloir à tout prix s’en extraire ? Et de laisser donc tout un chacun penser tout le mal qu’il souhaite de celles/ceux qui ne vivent pas leur sexualité dans le cadre normatif du « ni pute ni soumise ». Être pute ou être soumise ne signifie pas forcément être opprimée dans la relation qu’on entretient avec son partenaire d’autant plus quand cette relation est sexuelle. On peut jouer des rapports de domination via sa sexualité et en jouir. On peut démontrer ainsi que ces rôles ne sont que des rôles, qu’ils sont interchangeables et placer la sexualité hors du cadre purement génital. L’important est de pouvoir être conscient que le rôle qu’on exerce dans sa sexualité ou dans tout type de rapport n’est qu’un rôle que l’on joue et qu’on peut le refuser à tout instant. Il n’y a rien de figé dans la sexualité, rien de normal. On peut jouir de toutes les situations à partir du moment où chaque personne qui y participe le veuille bien. Mais pour que le consentement soit réel, il est préférable que les individus aient conscience du rôle qu’ils occupent dans la relation qu’ils entretiennent, et que ce rôle, non seulement elles/ils l’acceptent mais l’aient vraiment choisi. Une pute sait très bien quand elle exerce son métier si elle est contrainte ou pas de le faire, elle sait très bien si elle est victime ou non. Peut on en dire autant de la femme au foyer qui ne sait peut être pas très bien pourquoi elle est assignée à résidence, contrainte au travail domestique, considérée comme un moyen de reproduction, et enfin réclamée pour ses services sexuels ? Quel profit tire t elle de cette relation avec son mari, « unique client légal » en comparaison de la pute et de ses clients ? La source de revenus est unique : ce que son mari lui donne, le travail fourni beaucoup plus important puisqu’il ne s’agit pas que de services sexuels et que c’est 24Hsur24, et le contrat n’est pas renouvelable à moins d’un divorce. Il nous semble que la prostitution au contraire est un moyen d’échapper aux dominations d’un papa, d’un patron ou d’un mari. Malheureusement, certaines féministes au lieu de servir la cause de TOUTES les femmes, nous comprises, ont préféré passer alliance avec des intégristes catholiques afin de nous abolir. Nous préférons nous réclamer d’un féminisme qui ne restreint pas la libre disposition du corps et qui ne dicte pas ce que doit être nos sexualités.


La deuxième exigence de respect dans un rapport sexuel qu’il soit prostitutionnel ou pas est le refus de prises de risques d’une contamination. Le port du préservatif masculin ou féminin est le seul moyen de se protéger du sida et autres I.S.T. Les abolitionnistes ont la fâcheuse tendance de nous considérer prostituéEs comme des vecteurs de maladies vénériennes. Ils ont évidement tort. Ils oublient que nous, les prostituéEs avons été parmi les premièrEs à adopter des pratiques de prévention face à l’épidémie de sida dès le début des années 1980. Ils oublient que les prostituéEs font partie des rares personnes qui pratiquent des fellations protégées. Toutes les prostituées ne le font pas bien entendu, mais elles/ils sont certainement celles/ceux qui le font le plus. Ils ne s’imaginent pas non plus que les prostituéEs sont de véritables actRICEs de prévention car elles/ils apprennent à leurs clients ce qu’est le port du préservatif. Parmi les groupes menacés par le sida, les prostituéEs sont peut être de celles/ceux qui sont les plus responsables face à l’épidémie. Assumer le fait de se prostituer revient aussi à assumer sa prévention.

Vouloir abolir le métier, n’est évidement pas un moyen d’endiguer l’épidémie. Plus les prostituéEs ou leurs clients seront pénaliséES, répriméEs, plus il leur sera nécessaire d’échapper à cette répression et leur santé ne deviendra alors qu’une préoccupation secondaire voire n’en sera plus une du tout.


Il n’y a pas de problème de la prostitution, il y a les problèmes que rencontrent les prostituéEs. Ces problèmes sont engendrés ou confortés à cause des abolitionnistes. Il s’agit de la répression accrue à notre égard récemment due à la loi Sarkozy sur le racolage passif. Il s’agit de la non reconnaissance de notre travail et du refus de nous voir accorder des droits, les plus élémentaires, ce dont jouissent tous les travailleurs.


Tiré de http://www.lesputes.org/

---

Je me permets d'ouvrir le débat. Il ne s'agit pas de polémique pour la polémique, mais bien d'un problème de la société. Ce sujet peut en théorie être lancé dans la section du flood, car la charte le permet et j'espère que les esprits sauront rester calmes. Si vous vous sentez énervés, essayez de réfléchir et réglez vos comptes par mp.

Que pensez-vous de la situation des prostituées en France ?

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Pépère
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Messagepar Pépère » 04 Jan 2007, 10:04

Article très intéressant, même si je dois avouer que je ne m'étais jamais intéressé à la question.

On peut peut-être juste se demander si toutes les prostitués, disons, partagent cet avis bien construit et rationnel...

Et puis, l'argument "travailler avec son corps" est assez faible, à mon sens.

Enfin, à moins que ce ne soit un immense mensonge abolitioniste, je pense que nombre de femmes se prostituent sous une réelle contrainte et donc l'absence de chpox rend caduc tout argument pour défendre la profession.

Le reste me semble plutôt pertinent mais il y a plein d'autres mécanismes, plein d'éléments extérieurs aux prostitués-même dans la prostitution qui complexifie l'affaire en temps qu'affaire de société (et non au niveau individuel)
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Sand
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Messagepar Sand » 04 Jan 2007, 10:34

Et les clients ?

Mon point de vue a toujours été que la prostitution existe car il y a des clients, qui parfois sont dans une misère sexuelle assez insondable.

Je suis pour qu'on foute la paix aux prostituées, voire qu'on leur reconnaisse un vrai statut, avec la protection sociale qui va avec (elles payent des impôts comme tout le monde), et qu'on se concentre sur les exploiteurs : maquereaux et trafiquants divers.

C'est ce qu'on faisait jusqu'à ce que Little Brother décide de faire le moraliste pour "vider les rues" et ne plus choquer les yeux des bourg' de Neuilly (Lil' B a été longtemps maire de Neuilly, banlieue bien connue pour ses graves problèmes, n'est-ce pas ?)

Oui, il y a des prostituées exploitées. Comme il y a des femmes battues.
Réprimer leurs activités a aggravé le problème : elles se cachent, ou sont cachées, alors qu'avant il était plus facile d'entrer en contact avec elles et de les aider si elles le souhaitaient.

Et puis c'est toujours pareil : ça commence en "moralisant" les rues, et ensuite il faudra cacher les mendiants, et puis après ces hommes qui s'embrassent dans la rue c'est dégoutant, etc, etc...

Laissez les gens vivre, merde !

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Hénée
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Messagepar Hénée » 04 Jan 2007, 10:39

Je vis en ce moment à deux endroits différents : à l'angle de la rue St Denis chez mes parents, et juste à côté de Pigalle chez mon copain, j'ai donc au moins une certaine vue extérieure quotidienne du problème.
Cet article est très intéressant, et relève à mon avis de très bons arguments. Pour ma part, je n'ai jamais considéré ce métier comme quelque chose de dégradant lorsqu'il a été choisi.
Cependant, tout le problème est là, dans ce choix. Combien des prostituées qui font le trottoir le font réellement par conviction ou par volonté?
Les réseaux ne sont pas des belles choses, et les maquereaux non plus, ça je peux le dire. Ma mère est bénévole au centre de sécurité sociale, et combien elle en voit de pauvres immigrées à qui les maquereaux ont dit "tu fais le trottoir, on récupère la plupart de tes recettes, en échange tu reçois un toit jusqu'à ce qu'on te régularise tes papiers pour toi"... Et bien souvent ces filles ont confiance, ou n'ont que ça comme possibilité. Et elles travaillent pendant des années comme ça sans aucune sécurité, sans rien, tombent malades etc... Parfois on a carrément des changements massifs de réseaux. C'est impressionnant. Un jour on avait plein d'Africaines dans nos rues, le lendemain on a plein de filles de l'Est. Et en ce moment s'organise en parallèle tout un trafic d'Asiatiques.
La prostitution, oui, peut-être, d'une certaine manière, si c'est un choix et si les filles sont protégées. Mais lorsque c'est un piège à pauvres filles, non, surtout non. Et faut pas se voiler les yeux non plus, la plupart du temps, ce n'est pas un choix à la base.
Mais tu sais je suis pauvre et je n'ai que mes rêves
J'ai déroulé mes rêves sous tes pieds,
Marche doucement, car tu marches sur mes rêves

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Elsie
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Messagepar Elsie » 04 Jan 2007, 13:10

Effectivement il faudrait mieux encadrer la profesion. L'une des plus dangereuse qui soit comme le rappelle la récente affaire anglaise.

Et effectivement, je ne suis pas pour l'interdiction. Bien qu'en temps que femme, je me sente choquée de ce choix, j'admet qu'il peut exister.

Mais je sais aussi que les prostitués "consentantes" sont une infime minorité et que le reste s'apparente plutot à une forme de viol.

Je sais aussi que, parmis celles qui prétendent avoir choisi, il ya un certain nombre de filles qui auraient bien fait autre chose si elles avaient pu mais qui sauvent leur dignité comme elles peuvent, en assumant. C'est courageux de leur part, mais faut pas se leurrer

A partir du moment ou la prostitution est, le plus souvent, un choix de survie ou imposée, je trouve culotté le fait de les trater en criminelles. Autant leur faciliter la tâche, c'est à dire permettre à celles qui ont choisi de faire leur métier dans des condition d'hygiène et de sécurité acceptables et sortir celles qui ne sont que des esclaves de cette merde.
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le_navire
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Messagepar le_navire » 04 Jan 2007, 13:57

Et bien il semble qu'à vous 4 vous ayez répondu et fait le tour de la question avec intelligence. Pas mieux, et j'approuve.

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Beorn
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Messagepar Beorn » 04 Jan 2007, 14:32

Là où j'habite, on voit tous les jours sur les routes de pauvres filles de l'est qui attendent leurs clients. Les gens s'y sont habitués, ça ne choque plus personne. Certains hommes en parlent en rigolant, avec ce petit sourire entendu, vous savez, comme si c'était une bonne plaisanterie. Et bien sûr, certains vont les voir, sinon, elles ne resteraient pas là. Je voudrais bien y voir leurs filles et leurs épouses, rien que pour entendre leurs rires se faner.

Evidemment, ces filles ont des mac, et le proxénétisme est sévèrement sanctionné, mais bon, c'est de la poudre aux yeux... Un ami gendarme m'a expliqué que ce sont des gens très organisés, des mafia d'Europe de l'est qui ne sont même pas sur le territoire et qui font "travailler" ces filles en France sous différentes menaces, notamment sur leurs familles restées sur place. Fantasme de flic ? Peut-être, enfin ce qui est sûr, c'est qu'elles n'ont pas choisi leur condition, celles-là.

Je me demande toujours ce qu'on pourrait faire pour elles, à notre petit niveau de citoyen de base. Si j'étais un peu organisé et moins égoïste, je monterais une association pour essayer au moins de leur apporter un peu de réconfort. Quoique en fait, je ne sais pas vraiment ce qui pourrait les réconforter...

Quant à savoir ce qu'il faudrait au niveau juridique, la pénalisation du client a donné quelques résultats en Suède je crois, mais elle entre en contradiction avec la liberté de quelques femmes de se prostituer volontairement.

Si j'étais élu Président cette année, oui, je prônerais la réouverture de maisons closes où les filles se sentiraient au moins un peu protégées et médicalement suivies, et la pénalisation des clients en dehors de ces lieux. Si le marché du sexe des rues disparaît ou diminue, les mafia ne verront peut-être plus d'intérêt à envoyer des filles en France.

Je ne prétends pas que ça réglerait tous les problèmes, mais enfin, ce serait touours mieux que de se croiser les bras et de regarder ailleurs. Est-ce qu'un seul parti politique en parle, de ça ? Non évidemment, sur la prostitution, tout ce qu'on entend, c'est des mots comme "bonnes moeurs" comme "racolage passif" et des trucs écoeurants dans ce goût là. La prostituion ? On se trompe de sujet, c'est de l'esclavage pour la plupart, et celui de la pire espèce. Mais bon les clients votent, alors que les filles de l'est, hein, elles n'ont même pas leurs papiers en règle...

Hum, je me suis peut-être un peu énervé là, mais c'est un sujet qui me tient à coeur. ça, la Yougolsavie et la Tchétchénie, c'est tout ce que les gens de l'est voient de nos beaux pays démocratiques.

Bon, plus que cinq cents signatures et le tour est joué...
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Cian
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Messagepar Cian » 04 Jan 2007, 15:04

Maisons closes ou supermarchés du sexe comme en allemagne,
cela reste souvent des abattoirs où les filles doivent faire du chiffre à tous prix...
Rien d'idyllique.
Le "moins pire" serait sûrement des maisons closes (ou toute autre appelation moins laide) où les filles seraient réellement protégées et libre de travailler à leur rythme, sans mac pour les écraser. Un lieu où elles seraient en sécurité, loin des malades qui traînent dans les rues.

On peut toujours rêver.

Cian, pas client pour autant
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Messagepar Elsie » 04 Jan 2007, 15:50

Hmmm... les maisons closes permettaient aussi pas mal d'abus...

Je suis dubitative...


Je pense qu'un véritable statut légal/social de prostitué serait infiniment plus productif...
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Max Katarn
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Messagepar Max Katarn » 04 Jan 2007, 16:39

La dernière fois que j'ai défendu un système "maison close" avec assurance maladie et vraies feuilles de salaire, on m'a dit "j'en veux pas de ton libéralisme à la con".

Alors maintenant sur ce débat, je vais juste lire et ne pas intervenir. :wink:

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Silex
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Messagepar Silex » 04 Jan 2007, 17:51

Max Katarn a écrit :La dernière fois que j'ai défendu un système "maison close" avec assurance maladie et vraies feuilles de salaire, on m'a dit "j'en veux pas de ton libéralisme à la con".

Ca t'apprend a debattre sur un forum! :lol:

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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 04 Jan 2007, 18:12

Elsie a écrit :Hmmm... les maisons closes permettaient aussi pas mal d'abus...

Je suis dubitative...


Je pense qu'un véritable statut légal/social de prostitué serait infiniment plus productif...


Certes, pas mal d'abus, mais comme dans toutes les entreprises, non ?
Ceci dit, en un sens le risque de ces abus est tout de même beaucoup plus élevé...
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Elsie
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Messagepar Elsie » 04 Jan 2007, 19:01

Moui, sauf que les abus dans un commerce aussi "délicat" ont peut être un tantinet plus d'impact...
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Zordar
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Messagepar Zordar » 04 Jan 2007, 19:33

Et il n' y a pas de service aprés vente !

OK...j'attends dehors !
A moi Sadantagueul !

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Beorn
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Messagepar Beorn » 04 Jan 2007, 21:16

Elsie a écrit :Hmmm... les maisons closes permettaient aussi pas mal d'abus...
Je suis dubitative...
Je pense qu'un véritable statut légal/social de prostitué serait infiniment plus productif...


Oui, il y aurait sûrement des abus, mais la question est de savoir s'il y en aurait plus ou moins que dans le système actuel. Ou plutôt, dans l'absence totale de système actuel...

Franchement, la France, ça doit être pain béni pour tous les trafiquants de chair humaine : un pays où la seule réglementation consiste à obliger les prostituées à un "racolage passif" (autrement dit : "allez dans un coin sombre, les filles, entre deux buissons, là où personne ne peut vous entendre").

Maintenant, les maisons closes, ou peut-être, pourquoi pas, des domiciles de particuliers déclarés, avec une interdiction pour les clients d'aller ailleurs, ça me paraît être la seule solution pour fair reculer l'esclavage sexuel. En Suède, il paraît que le "marché" a diminué de 70 à 80%, et que le pays ne consitue plus du tout une cible pour les trafiquants.

Evidemment et malheureusement, il y aura toujours des prostituées, toujours des femmes en danger, ou malades, mais s'il y en a moins, ce sera déjà bien.
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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 04 Jan 2007, 21:53

C'est comme pour le canabis, un autre trafic même si moins grave au fond... (il fait moins de victimes. :| ) Il faut légaliser, pour mieux contrôler.

Un comble. :evil: :roll:
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Messagepar Misato » 04 Jan 2007, 21:55

Beorn a écrit :Evidemment et malheureusement, il y aura toujours des prostituées, toujours des femmes en danger, ou malades, mais s'il y en a moins, ce sera déjà bien.


Une remarque en passant: il y a aussi des hommes qui se prostituent (et pas seulement des gigolos de luxe: quand j'étais encore à la fac, j'en voyais des dizaines tous les soirs, des jeunes gars plantés sur leur bout de trottoir, du côté de la Porte Dauphine, juste au bord du bois de Boulogne).
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Messagepar Beorn » 04 Jan 2007, 22:19

Misato a écrit :Une remarque en passant: il y a aussi des hommes qui se prostituent (et pas seulement des gigolos de luxe: quand j'étais encore à la fac, j'en voyais des dizaines tous les soirs, des jeunes gars plantés sur leur bout de trottoir, du côté de la Porte Dauphine, juste au bord du bois de Boulogne).


Oui, c'est vrai, mais j'avoue que je n'y connais rien. Est-ce qu'il y a aussi des proxenètes ? Est-ce qu'il y a des trafics de garçons venus des pays pauvres ? L'idée que je m'en fais, spontanément comme ça, c'est que c'est plus une prostitution réellement volontaire. Mais bon, je me trompe peut-être complètement...
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Messagepar Misato » 04 Jan 2007, 22:33

J'ai jamais fait d'interview. L'idée que je m'en fais, c'est celle de gens volontaires ou contraints par une addiction chimique. Mais ce n'est peut-être qu'un préjugé: pourquoi un mec serait moins succeptible qu'une fille d'être victime d'un traffic d'êtres humains?
Enfin, bon, je discute un peu dans le vide, là.
Je vous laisse :arrow:
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Messagepar Xss » 05 Jan 2007, 00:34

Heu, dîtes, même si "prostitution" et trafic d'humains", ça peut aller de pair mais pas toujours : le message d'origine postée par Jérôme ne parlait pas des réseaux de proxénètes (mais je me trompe peut-être : j'ai pas franchement bonne mémoire). Mais des prostitués qui demandent à ce que leur métier soit reconnue.
Certes, on pourrait parler de prostitution et proxénétisme, mais je ne crois pas que ça fasse avancer la question de départ (qui intéresse les prostitués n'appartenant à aucun réseau) sauf s'il s'agit de trouver, comme Beorn l'a dit, une solution pour permettre aux prostitués d'effectuer leur métier tout en essayant de mettre des battons dans les roues aux réseaux de trafic humain.


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