Vos parcours...

[Napalm Dave]

Après un bac S, spé SVT (qui devait me conduire vers la biologie animale, mais j'ai bifurqué), 5 ans en fac d'histoire, avec un joli master recherche en histoire ancienne, spécialité religion grecque. Puis, détour par la première année d'un master en valorisation du patrimoine, et finalement atterrissage en droit, à l'IPAG, pour une licence d'administration publique. Entre tous ça, concours, concours et encore concours depuis 2006 (domaine de la culture : bibliothécaire, conservateur, attaché de conservation, assistant de conservation, etc.). J'y arriverais un jour, j'y arriverais!

Religion romaine pour ma part et une pelletée de concours aussi, et le pire, c'est que j'ai été reçu-collé en bibliothèque, on a des parcours très proches décidément.

[electre]

du très classique, en ce qui me concerne:
bac L
prépa Lettres
Licence, puis maîtrise (à moitié faite en Ecosse ) et DEA de Lettres Modernes
CAPES de lettres...4 ans d'enseignement, avnat de me dire que... comment dire? la vérité est ailleurs.
1 an d'errance, couplé à unen formation de correctrice-lectrice
... et là, je cherche du taf... encore... haut les coeurs

[Chiroptere]

Bac S, spé maths
Première année de prépa Maths-Physique, pour me rendre compte que finalement les maths à ce niveau ça ne m'interressait plus
Réorientation en Licence de géologie, obtenue l'année dernière
Et là 1ère année de Master, spé géophysique
Je vise un master pro

[Julianos]

Je suis heureux de voir que je ne suis pas seul à me tracasser avec l'orientation !

Pour l'instant bac S spé SVT, ensuite hésitations énormes entre pharmacie, médecine et histoire-philo, pour finalement faire une année de math sup Là je me suis rendu compte que la méthode d'enseignement, la mentalité et le progrès technique j'étais contre (et en plus j'ai pas été très brillant )
Donc en début de cette année, après trois jours en première année de licence de physique, je suis parti en pharma...et là je me distrait de mon stress pour le concours

[ocuristitoui]

Oh là, pour moi, c'est une errance sans fin. Au commencement, il y eut le Bac S spé mathématique. Ne sachant où aller, les tests d'orientation étant inefficaces pour moi, je décida de tirer à pile ou face entre mes deux matières favorites, à savoir les mathématiques et la biologie.
Si j'avais su, j'aurais pointé à l'ANPE directement, au moins je n'aurais pas pommé mon temps.
La pièce est tombée sur le côté biologie. S'en suit deux années dans cette filière que je passe avec le terrible sentiment d'être à la mauvaise place. Sans motivation à la clé, mes pensées me plombant d'un "mais où vas-tu ?", la réponse étant "sur le côté pile de la pièce, autrement dit nul part", je réalise que je n'ai aucune passion pour la génétique, la biochimie ou la géologie quelque soit sa forme.
Les tests d'orientations me disent : "tu aimes l'informatique, tu aimes les maths". Très bien. Deux années en MIAS (math, informatique), j'en arrive à la même conclusion : je m'ennuie au point de ne pas entrevoir le moindre métier d'avenir. Professeur, chercheur, théoricien, voir programmeur ? C'est mortellement chiant à mes yeux.
Le tout est ponctué de boulot sur quelques mois entre ces années d'étude dans la restauration. (préparation de banquet "bas de gamme" pour mariage ou exposition) C'est le genre de plan un peu arnaque où les plats sont préparés dans le non-commercialement nommé "laboratoire", puis réchauffés sur place et servit par des gros bofs qui ne connaissent que des conversations grasses sur le cul.

Le tout m'a amené à la conclusion suivante : "n'aimant ni travaillé, et n'ayant aucune ambition particulière, j'en déduis que je suis inapte à la société". Du coup, je cherche un boulot quelconque avec pour seul souhait une bonne ambiance.

Moralité : ne tirez jamais à pile ou face le choix de vos années d'étude.

[Oliv]

Les scientifiques de la bande vont se sentir moins seuls.

Il faudrait se défaire de cette idée reçue comme quoi le passe-temps / l'activité / la profession d'auteur serait l'apanage des bacheliers et étudiants littéraires. Vu que le Bac L est, malheureusement, un Bac-poubelle réservé aux filles nulles en maths, il ne faut pas croire que le niveau soit élevé et permette aux Littéraires de se regarder de haut les Scientifiques en se moquant de leur illettrisme.

En conséquence, les quelques rescapés du néant intellectuel proposé par l'Education Nationale finissent par se retrouver ici, qu'ils soient issus de L, de S ou de n'importe quelle autre filière.

[Mike]

Tiens, je suis d'accord avec toi Oliv pour ce qui concerne le bac L.

Je vais faire un bref résumé de mon parcours ou plutôt de mes échecs.
Tout d'abord, j'ai décroché un bac S spécialité mathématiques. J'ai hésité entre le lycée hôtelier et l'informatique (ça c'est le conseiller do'rientation qui m'a dit "t'aimes l'informatique et les maths va en IUT info"). Eh ouai, y a des ressemblances avec ocuristitoui sur le début du parcours... Comme j'avais la poilité, bosser six jours sur sept dans la semaine, ça me tenait pas trop donc j'ai choisi l'IUT info. L'erreur bête. Deux ans d'échecs en première année (enfin la deuxième année n'a pas été perdue, c'est là que j'ai réalisé ce qui m'intéressait réellement).
A la fin de l'IUT, comme j'avais quand même un bon niveau en info, j'ai décidé de faire une formation en alternance. Seul soucis, trouver une entreprise. A chaque entretien, la même rengaine de l'époque "vous n'avez pas d'expérience professionelle". Normal j'avais que vingt ans et je terminais fin juin pour reprendre début septembre... Normal, j'ai pas trouvé d'entreprise. je apsse par la case ANPE. Magnifique perte de temps et d'énergie. Bref passons à l'année suivante où je fais une formation sur ce qui me plaît : le cinéma. Une année où j'ai retrouvé un peu la confiance et où j'ai pris du plaisir. Une année qui m'a rassurée car j'étais otivé pour bosser et pour la première fois de ma vie je bossais sans que ça me dérange. Génial mais la formation touche à sa fin et de nouveau le chômage. Difficile de trouver du taf dans le boulot, de se faire des contacts etc...
Enfin bref, là jen ce moment je cherche un petit job pour me faire un peu d'argent et pour d'autres trucs. J'essaie actuellement de montrer des projets de réalisation et je verrais si 2008 sera mieux que 2007.
Ah j'oubliais, vu ma spécificité du fait que parfois je bosse sur un tournage (ce qui arrive rarement), ma candidature à une boite d'intérim a été rejetée... Quand on a pas confiance en soit mais qu'on se lève le c** pour trouver du boulot, ça fait plaisir...

[Oph]

Les scientifiques de la bande vont se sentir moins seuls.

Il faudrait se défaire de cette idée reçue comme quoi le passe-temps / l'activité / la profession d'auteur serait l'apanage des bacheliers et étudiants littéraires.

Ce n'est pas dans cette optique-là que je disais ça, mais pour rassurer Tsumïre qui est en école d'ingénieurs et qui avait peur de "faire tache".
Je sais bien qu'il y a des écrivains potentiels dans toutes les filières, et ce, bien au-delà du bac. Je ne peux néanmoins pas m'empêcher de penser à des camarades issus de bac L qui ont fait ce choix par goût et non par défaut à cause de leurs notes en maths. Bon, la plupart étaient quand même nuls en maths. Mais si la section est "poubelle", c'est uniquement dans la tête des gens qui ne veulent pas y aller.

Et puis n'allez pas croire que les étudiants des filières scientifiques sont forcément, ou même souvent, des littéraires bons en maths. Jusqu'au bac, oui, il y a plein de gens qui vont en S pour garder un maximum de portes ouvertes. Mais les "lettrés" étaient très minoritaires dans mon école d'ingénieurs à l'époque où je l'ai fréquentée. La maxime "je suis fin, je suis centralien" est à ce sujet d'une ironie fort à propos.
Ookdelph pourra vous le confirmer, son mari était dans ma promo.

[Ookdelph]

Je ne peux néanmoins pas m'empêcher de penser à des camarades issus de bac L qui ont fait ce choix par goût et non par défaut à cause de leurs notes en maths.

Moi, par exemple ? (entre autres, forcément.)

Bon, la plupart étaient quand même nuls en maths.

Aussi. (3/20 au bac en maths option. Bon, il faut dire que c'étaient les élèves qui avaient fait cours la plupart du temps cette année-là, ça aide pas >_<)


Pour les détails : bac L, donc (en 2000) parce que c'était le choix logique vu que j'étais pas au top en matières scientifiques (j'avais de vagues notions sur quelques sujets, mais juste de quoi comprendre l'intrigue des romans de SF et Hard SF que je m'enfilais régulièrement à l'époque, c'était très superficiel et n'avait aucun intérêt pour les cours) et que je passais mon temps à bouquiner (j'ai même lu des romans classiques de mon propre chef. Si. Au moins, euh, deux.)

A cette époque je dessinais beaucoup, et j'ai déposé un dossier pour une mise à niveaux Arts Appliqués, à l'école Boulle je crois – refusé, évidemment. Il n'y avait pas d'option Arts Plastiques dans un lycée près de chez moi, et forcément ça m'a désavantagée. Bref, solution par défaut : Fac d'Arts Plastiques (2000/2001)

L'horreur.

Moi qui ne suis pas organisée, je n'ai rien compris. Ou presque. J'ai apprécié en tout et pour tout trois cours et demi sur les deux semestres, dont deux avec le même prof, un dont la prof ne supportait pas les retards (j'avais une heure et demie de transports, il était fatal que je dépasse le quota de retards acceptés et me fasse virer – sauf que si ça se trouve, j'aurais pu revenir sans qu'elle ne s'apperçoive de rien. Bah, tant pis) et un où je m'ennuyais un peu, mais où j'arrivais quand même à suivre.
J'allais peu aux autres cours (en particulier le module "terre à terre"" obligatoire, qui pour moi, emploi du temps oblige, était de la gestion, cours magistral le samedi matin à 10h. Je partais forcément, pour donner le change à ma famille, mais je passais en général la journée ailleurs. Carte Imagine'R powa !)

Bref, un an de "perdu". Suite : naïvement, je me dis qu'en lettres Modernes ça ira peut-être mieux ; bouquins, tout ça (2001/2002). C'est pire. Les seuls cours dont je me souvienne étaient un module de latin obligatoire (moi qui y avais échappé jusque-là -_-) et un de grammaire, qui ne m'ont laissé de souvenir que parce que je m'amusais à bricoler un langage à l'époque, et que les bizarreries grammaticales m'intrigaient.

En cours de cette année-là, j'avoue à mes parents que je ne vais plus en cours (au téléphone, un soir assez tard ; je squattais chez ma meilleure amie parce que je n'osais pas leur dire en face.)

L'année suivante, petits boulots (2002/2003), et avec l'aide de ma mère je trouve une formation avec possibilité d'alternance (une semaine de cours, trois semaines de boulot - 2003/2004, donc)
C'est dur, mais comme entre-temps je me suis trouvé un cher-et-tendre ( ) qui me soutient, et qu'au final on s'est installés ensemble près de Paris, ça se passe très bien, et les deux années suivantes j'ai fait une formation de graphisme.
J'ai obtenu le diplôme l'année dernière, avec une mention petite mais encourageante, et je commence à avoir du boulot (en freelance pour l'instant, mais je ne désespère pas de trouver un emploi salarié ; j'avoue que je n'ai pas énormément cherché pour l'instant, mais c'est surtout parce que je savais que je déménageais bientôt... Là c'est fait, donc je n'ai plus d'excuse.)

... Euh, valà.


Je me demande quelquefois ce qu'aurait été mon parcours si j'avais découvert ma motivation pour apprendre l'anglais (Pratchett) genre en seconde ou première : à ma grande surprise, mon prof d'anglais de terminale m'avait appelé le jour des résultats pour savoir combien j'avais eu (9) et m'avait dit que je pouvais faire beaucoup mieux.
Ça n'aurait peut-être pas changé grand-chose, vu que je n'aurais peut-être pas apprécié, et qu'il aurait quand même fallu trouver comment me procurer les romans en VO à Melun (ahem...)
Mais bon, je n'ai pas à me plaindre de mes errances finalement, donc ça va. Quand je parle de mes années de fac et de l'année "vide" qui suit, je dis toujours qu'elles n'ont pas été perdues : parce que j'ai visité un peu Paris, qu'avec ma carte d'étudiante en arts j'ai pu visiter des musées et expos gratuitement (pas autant qu'il aurait fallu, mais un peu quand même) et en gros, j'ai découvert un début d'indépendance. Ce qui n'est pas rien ! (et à 18 ans, il était largement temps >_<)

Ookdelph pourra vous le confirmer, son mari était dans ma promo.

Absolument. Mon Gourou préféré a une nette préférence pour les jeux de mots dits "vaseux". Plus c'est nul, plus c'est drôle !

[Oph]

Ookdelph pourra vous le confirmer, son mari était dans ma promo.

Absolument. Mon Gourou préféré a une nette préférence pour les jeux de mots dits "vaseux". Plus c'est nul, plus c'est drôle !

Certes, et moi aussi, d'ailleurs...

Mais je voulais plutôt dire que notre bande d'allumés Stoogesques faisait figure de tribu extraterrestre au milieu de ces futures "élites de la nation", qui y croyaient dur comme fer et qui sortaient leur revolver quand ils entendaient le mot "culture".

[Ookdelph]

Ahoui, certes.

D'un autre côté, je ne connais pas d'autres Centraliens que vous... J'ai tiré à pile ou face, c'est la mauvaise interprétation qui est tombée. Dame Nède.

[Orion]

Comme je l'avais dit dans mon sujet de présentation, je compte intégrer Sciences-Po. Mais parmi les différentes voies possibles, je peine à me décider vraiment
(et puis vu que notre COP est une incapable... )

Donc voilà, j'aurais voulu savoir quel parcours ont suivi les 3-4 forumeurs qui ont connu ou qui connaissent encore Sciences-Po. Avez-vous intégré votre établissement sur concours directement après le bac ou avez-vous fait une année de prépa Sciences-Po préalable ?

[Nynaeve]

Je ne sais plus si j'ai déjà posté dans ce sujet. Et j'ai la fleime d'aller fouiller les archives, donc je vais te répondre directement.

Lycée : Bac S, spécialité Maths (oui ok, j'étais folle à l'époque, mais je voulais aller en prépa maths)

J'ai changé d'avis pendant l'année de term (je ne pouvais plus supporter les maths).
J'ai tenté les concours à Bac 0 de Sciences Po Bordeaux et Toulouse. Echec aux 2 (avec un énormage plantage à la culture G à Toulouse. C'était bien comique ! ).

Bon, tout ça pour dire que le lycée en lui-même (malgré mes tentatives pour avoir des conseils auprès de profs) ne m'a pas du tout préparé au concours. Il faut préciser aussi que j'étais dans un petit lycée de Charente-Maritime qui n'a pas spécialement vocation à préparer aux grandes écoles. Et faire S n'a probablement pas aidé (notamment en anglais et culture G). ES aurait été un meilleur choix, je suppose.

Là où je peux te donner un conseil, c'est qu'il existe dans de plus grands lycées (sur Paris évidemment, mais je sais qu'il y en a à Bordeaux aussi, et ailleurs probablement) des préparations de 2 semaines (payantes) pendant les vacances, pour préparer les concours de Sciences Po.
(j'aurais bien aimé le savoir quand j'étais au lycée ça...)

Du coup, direction prépa AL (donc très littéraire) sur Bordeaux, avec une option Sciences Po (4h de cours le mercredi aprem).

Fin de l'année d'hypokhâgne, j'ai passé le concours Bac+1 de Sciences Po Bordeaux. Et j'ai été prise (là, je dis ça calmement, mais sur le moment... c'était de la folie ! )

Ah, et je précise un truc au cas où. Dans ma promo bac +1, je ne connaissais que quelques élèves qui arrivaient de fac. Ils étaient vraiment, mais vraiment pas nombreux. Tous les autres venaient de prépa.


J'espère que ça pourra te renseigner !

[orque fou]

Ben moi j'ai fait une classe européenne allemand au lycée, filière ES avec latin en option. J'ai intégré l'hypokhâgne de mon lycée, puis la khâgne. Et j'ai réussi à bordeaux, donc j'y suis allé. Rien de très extraordinaire en somme, juste beaucoup de travail pendant deux ans.

[Elissia]

Je vais faire tache mais je suis encore une toute petite étudiante.

Une première S /une terminale L option Math
Une prépa lettres.
Et normalement au bout de deux ans je dois passé l'ENS ( je veux pas ça me soule déjà )

T'as bien réussi ta Terminale L après une première S ? Je veux dire, vu que t'as pas pu passer ni les maths ni l'enseignement scientifique.
Moi, l'année dernière j'étais en Première S et non seulement ça m'a pas du tout plu mais en plus même si je bossais ça ne payait pas.
Donc redoublement en 1°L où je me sens plus à l'aise et où j'ai même les félicitations^^ mais je regrette d'avoir redoublé, ça me pèse et je me dis que j'aurais peut-être dû accepter leur proposition de passer direct en Tle L mais sur le coup les différences...la colère de ma mère...enfin bref...Pour savoir si pour toi ça s'était bien passé l'adaptation et le côté un peu bancal du bac au vu des matières en moins.

[Xss]

Bah tiens! Ca va faire longtemps que je n'ai plus rien mis à jours par ici!
Aller hop, c'est partit! Ma looongue histoire de mes années de fac, yeaeaaeeeaaah!
Rooohlala, je vais m'amuser!

Il y a dis ans, fin du collège/début du lycée, je songeais à être médecin, voir pharmacien, et bosser dans un labo. C'était ça ou architecte car j'adorais (et aime toujours) l'architecture.

Je fais une première Scientifique, et je galère pas mal avec les sciences. Mais à partir du lycée (enfin, de la première plutôt), je révisais et bossais pour éviter le 0 absolu et le redoublage de l'année.

Hop, j'ai mon Bac S en poche, je file en première année de pharma.
Bordel chaotique dans l'amphi, témoin de scènes de bizutages, il n'y a pas à dire: on est bien en France, tout du moins en Europe. La pharma à la fac c'est bien trop compliqué pour moi, en milieu d'année je bifurque en bio. Au passage super-prise de tête avec les secrétaire-terrorHistériques de la fac de Pharma, qui me font leur pétage de durite en gueulant comme c'est pas permis car je veux transférer mon dossier à la fac de Bio (qui se trouve à moins d'une minute, de l'autre côté de la rue...): avec du recul je me demande pourquoi je leur ai pas monté toute une scène de ménage dans leur petit bureau. Je me demande encore comment ces personnes peuvent conserver leur boulot avec un comportement pareil.
Ça ne m'empêche pas de finir en Bio. Ambiance géniale, tout le monde il est beau il est sympa, je me fais des potes, on est à milles lieux de la pharma (de l'autre côté de la rue, pourtant), et à coup sûr à des milliards d'année lumière de la fac de médecine! Manque de pot, ça ne va toujours pas, mon cerveau ne peux pas apprendre par cœur tous les cours de cent pages de chimie/chimie organique/physique/mathématiques/statistiques/ethologie/etc
Je me gaufre lamentablement aux exams finals.
Unique matière remportée haut la main: l'anglais.

Pouf: l'année prochaine je me retrouve en première année de LEA.
Langues Etrangères Appliquées.
...
Aka "la filière où les cons vont car ils ne savent pas quoi faire".
Aka "la filière inutile où a l'impression de faire des études pour être secrétaire de luxe".
Les cours se passent assez bien, mais je me rends compte que je ne suis pas fait pour l'économie/droit/gestion: je ne parviendrais que rarement à avoir plus de 5/20 à ces trois matières. Pourtant, j'arrive à passer de justesse chaque année en me rattrapant avec les autres matières. Je me rends compte qu'à la fin de mes années de LEA je ne saurais faire qu'une chose: parler trois langues, et c'est tout. A ce moment je serais officiellement inutile, mais bon, j'ai encore quelques années pour jouer au con à la fac!

Entretemps je commence à dessiner, et je me rends compte que si je devais recommencer, je ferais probablement des études de dessin pour essayer de finir dans la pub ou dans la BD (même si apparemment le marché du travail pour tout ça est assez horrible, et qu'il est très difficile de percer). Je vais aux portes ouvertes de l'école Brassard à Tours et j'ai été à deux doigts de toute laisser tomber pour y aller, et tant pis s'il y a beaucoup de bizutage dans les écoles d'Arts (à ce qu'il parait)!

Troisième année de LEA: je commence un peu en avoir ma claque des études, et surtout de cette fac immonde de merde qu'est celle de l'Université François Rabelais de Tours : la "réunion de bienvenue" que l'ont a à chaque début d'année se résume cette fois ci à des élèves blasés face à des profs et secrétaires tout aussi blasés qui nous disent dès le début "Ouais, bon! Hoooooo! Du caaaaalme! Si vous vous tenez tranquille on sortira tous d'ici plus tôt! Bon, choisissez vos modules...Vous avez de la chance, cette année on vous fichera pas de cours à Saint-Cyr...Rooooooh! Du caaaalme! Vous les voulez vos courts à Saint-Cyr, ou quoi?"
Secrétariat fermé presque tout le temps pour des raisons dignes du foutage de gueule (j'adôôôôre "l'excuse" du style "le secrétariat de LEA sera exceptionnellement fermé aujourd'hui après-midi" à laquelle on a droit presque toutes les semaines), salles d'informatiques réduites (2...), minuscules (15 postes?...), et rudimentaires (ooooh, les jolis PC datant presque des 90ties et tournant sous Win95! ), mais heureusement deux nouvelles salles super bien équipées, grandes et spacieuses sont ouvertes à la fin du premier semestre.
Comme je suis une grosse feignasse, les 35 heures de cours par semaines (vu que durant le deuxième semestre nous devons aller à l'étranger, on se prend deux semestres de cours en un) c'est beaucoup trop pour moi: je râle, je hurle, je souffre, mes potes en Biologie (avec leurs 40+ heures par semaines, sans parler du boulot monstre à la maison) se fichent de ma gueule: "Ah, les littéraires! Petits joueurs! Toujours à se plaindre et à râler!" Vous aussi vous connaissez ça, nan?
Victoire, j'ai eut mon premier semestre! Zou! Je m'envole en Espagne avec ma famille pour faire un stage.
...
Dans un collège privée catho de bourgeois!
Au secours...
Finalement le "au secours" ne viendra pas de l'environnement super "catho bourge de droite" où je me trouve (à part juste une prof, au demeurant très sympa, qui m'a sorti "je crois que l'homosexualité en ce moment c'est juste un effet de mode", j'ai pas vu ni entendu de grandes conneries), mais plutôt de la horde de gremlins-monstres-vicieux que sont les sales mioches de 12 ans!
Le tout gentil-mignon Xss se transforme après un semestre en véritable monstre supra-ogresque qui finit par hurler sur les mioches, en envoie :d'autres au couloir, et distribue des -2 durant les contrôles!
Au moins j'échappe aux grèves anti-CPE qui bloquent mon université en France.
Par contre, le stage n'est pas rémunéré...Groumpf quoi.
Après toutes ces mésaventures, le Xss a sa Licence de Secrétaire-de-Luxe, et a également le temps de souffler durant l'été afin de se préparer psychologiquement à son année aux USA.
Aglaglaglaglaglaaaa: tous seul dans les US, moi qui suit super timide et super-trop-pas indépendant.
Aglaaaaglaglagla: je vais pleurer!
Et pis il y a les méchants ricains-pro-Bush: glaglagla!
Le bon côté des choses c'est que je n'aurais pas à finir mon M1 en France, vu que je fais toute l'année aux USA: ouf!

Première année aux iouèses: bééééh, finalement des méchants pro-bush je n'en croise pas tellement. Je râle et m'indigne contre les couts exorbitants des études, qui heureusement sont rattrapés par un environnement de travail bien plus serein: plusieures salles à disposition des étudiants, ambiance coule, les gens sont *extrêmement* sympas! Les profs sont presque des amis, et enfin je ne bosse plus pour éviter le 0 Suprême-de-la-honte-qui-tue, mais plutôt pour décocher le A+: je bosse uniquement pour ça, et ça me donne la méchante impression de devenir un vil chien capitaliste!
Au secours...
En attendant, je me met au Kendo, aux animes et à l'escrime. Finalement je me dis que l'escrime c'est plus rigolo. Je prends des cours de dessins et de très rigolos cours de théâtres.
Je me renseigne pour pouvoir revenir l'année prochaine et enchainer si possible sur une année de travail.

Pouf: j'obtiens mon M1 de Supercrétaireman-de-luxe (de LEA donc) avec mention bien Finalement, la technique du vil chient capitaliste a porté ses fruits!

Zou, retour aux USA pour avoir un BA en Espagnol (oui, je sais, c'est un truc inutile, mais bon). Au passage on me dit que le BA c'est l'équivalent d'un M1, d'autres me disent que c'est d'un L3. J'en perd mon latin et je ne sais toujours pas à quoi ça correspond!
Je m'inscrit pour être tuteur de Français/Espagnol sur le campus, mais je ne reçois aucun étudiant, l'agence oublie mon existence! Raah, les salaaauuuds! En attendant un pote étudiant français chope un boulot...En tant que surveillant d'une sale informatique! "Je suis payé pour faire mes devoirs! Hihihihi!" qu'il me dit: raaah, le salaaauuud!
Ah, comme tous les deux ans, les étudiants littéraires font grève: les étudiants français devant me rejoindre aux iouèses pour le deuxième semestre me disent qu'ils ont faillit ne pas pouvoir passer leurs exams et faire donc le voyage à l'étranger!
En attendant, je fais presque de véritable feignasse durant cette année: chorale, escrime, escrime artistique, participation à des spectacles, premiers pas en JDR avant que ça ne vire à la drogue pure et dure, etc, etc.
Au passage je me paye un compagnon de chambre possédant une Quiche en guise de cerveau: "Yeah, fucking chicks, getting drunk and high! And Canada is for fags. Yeah, I'm in the ROTC Army. Nucking all Middle-East. Inviding China, Yeah...I'll be in the front line shooting every-single one of those mother fuckers...Socialists communisms...health care = fucking high taxes. And yeah, you French people would have let the Nazis take over all the world, you pussies who don't know how to fight" (nan, la Résistance Française, il n'en a jamais entendu parler lui). Après avoir rêvé que je suis à deux doigts de lui démolir la tronche, je décide de changer de chambre et j'emménage chez un riche (au vu des photos de sa maison) Juif démocrate Pro-socialiste/homo/sécurité sociale pour tous/etc/Etc fan de RPG, ennemi juré de Bush et des Républicains, et atteint du syndrome de Tourette: on finit par être de très bons potes, même s'il me fera clairement comprendre qu'il déteste l'espagnol (il finira d'ailleurs par bruler le livre de cours)!
Finalement j'apprends en fin d'année que mon ex-compagnon de chambre pro-Bush a mystérieusement disparu et a quitté la chambre (et probablement le campus) quelques semaines après que j'ai changé de chambre...Mh, peut-être est-il partit pour s'engager en Irak...Hm, il marchera sur une mine anti-personnelle et finira atomiser: je crois pas que beaucoup de monde le regrettera, niark niark! (oui, je suis très méchant).

Tinnn-tiiiiiin! PIN-PIN-PIN-PIIIIIN! Pouet-poueeeettt! Fin d'année et cérémonie de remise des diplômes dans une ambiance Harry Potterienne!
J'ai mon BA d'espagnol! Yipiiiiiieeeeuuuh...Oui, j'ai pas de boulot!
...
Merde!

Bon bah retour en France!
Retour à Tours!
Retrouvailles avec la bonne nourriture! Enfin! Merci!
Yipiiiiiaaaaargh! J'ai plus personne avec qui faire de l'escrime/escrime artistiques/jeux de rôles!
Je suis tout seul, sans boulot, sans aucune expérience professionnelle, avec deux diplômes à la noix, sans toit, sans Rémi mais avec une famille!
Je sens que je vais connaitre les joies du pointage à l'ANPE et du chômage! Yipiiiiprrrooout!
Bon, plans pour le futur?
Hm...trouver un boulot et rester en France? Alors que j'ai vraiment la bougeotte en ce moment!
Partir ailleurs en Europe? Hm...Les seuls pays qui me tentaient étaient l'Islande et le côté Suède/Finlande. Après quelques recherches je crois comprendre que les Islandais sont un peut comme les ricains-cons (ils vivent sur leur lopin de terre sans se préoccuper une seule seconde de ce qui se passe ailleurs, et vivent comme des faux-bourgeois, achetant plus qu'ils ne peuvent, roulant en voiture de luxe: beuuh), et du côté de la Suède bééééh...Apparemment ils sont super racistes. Erf!
L'université du Wyoming me propose de venir finir mes études pour faire un master d'espagnol: je peux toujours rester un an ici en France, essayer de me trouver un petit boulot, et retourner là-bas.
Ceci dit, je ne suis plus extrêmement motivé pour faire des études (et surtout devoir me taper la rédaction d'une thèse en espagnol : oui, je suis très fainéant!). Les bons côtés: je n'aurais plus à payer de frais d'études (ben heureusement, les cocos, car vos frais d'études à la ricaine vous pouvez vous les "conjurer dans le Profion"...), et on m'offrira un poste de TA: en gros l'étudiant qui se charge de quelques cours et assistent les profs dans d'autres. Dans mon cas se serait faire un cours d'espagnols de première année. 1000$/mois.
Boarf, mais bon, je suppose que c'est mieux que rien. Et peut-être que je peux tricher un peu et me débrouiller pour enseigner le Français également même si je n'ai aucun diplôme, juste pour me faire plus de sous.
Et ensuite, heuuuuuuuuu...Béééééh, aller au Canada du côté des caribous et des Québécois?
...
Hm, j'sais pôs moi.

[Luxy]

Bon courage Xss!

[Oliv]

Bravo Xss, tu viens de battre le record du post le plus long depuis la création de ce forum - même le regretté Uylenspiegel ne peut pas lutter.

Juste un détail:

Je me rends compte qu'à la fin de mes années de LEA je ne saurais faire qu'une chose: parler trois langues, et c'est tout. A ce moment je serais officiellement inutile, mais bon, j'ai encore quelques années pour jouer au con à la fac!

Parler trois langues, et c'est tout? Non mais tu te fous du monde?

Personnellement, j'aurais tendance à considérer que les langues sont la seule et unique chose utile et digne d'intérêt que l'on puisse apprendre en cours, et qu'il n'y a rien de plus honorable que de terminer ses études en étant bilingue, voire trilingue - et, à l'inverse, sortir de la Fac bardé de diplômes mais en ne baragouinant que trois mots d'anglais, d'allemand ou d'espagnol ne vaut guère mieux que de n'avoir que le Brevet des Collèges.

Enfin, ce n'est que mon point de vue, forcément erroné puisque c'est celui de cet abruti d'Oliv. Mais je tenais tout de même à le signaler.

[Chwip]

Avec trois langues, n'importe quelle boîte traitant avec l'international va te vouloir, de l'office de tourisme de ton bled aux plus grandes entreprises françaises !!

Merde, si je savais parler trois langues, je galèrerais pas autant !

[Blackwatch]

C'est vrai que Xss, tu as déjà de la chance de pouvoir parler trois langues ^^ Quand je songe aux difficultés rien que pour en apprendre une hein... T'as pas vraiment le droit de te plaindre!