Cian a écrit :Une info croustillante (même si personnellement elle me fait gerber):
les députés européens, ceux qui ont répandu partout dans l'UE l'interdiction de fumer dans les lieux publics (et fait apposer les messages morbides sur les paquets) se sont octroyés le droit d'avoir une salle fumeur, à Strasbourg dans leur beau parlement.
Prétexte invoqué: le confort des députés.
On croit rêver...
Que l'on soit fumeur ou non, Harfangien ou Jeromien, il me parait scandaleux que ces abrutis s'arrogent un droit qu'ils nous interdisent!
Et après ça, on va faire semblant de s'étonner que les politiques passent pour des bouffons
Cian, tigre écoeuré
Je fais remonter ce fil un peu en retard, mais là, j'avoue que ça m'a scié aussi.
On enlève les salles fumeurs dans les écoles (parce que les profs doivent donner l'exemple), mais on en met au parlement européen (mais si les politiques étaient censés donner l'exemple, l'immunité présidencielle existerait-elle ?)
L'argument que j'ai entendu n'était pas une question de confort mais de stress. Parce que travailler là-bas stresse et qu'il faut bien que les gens déstresse. Et là, pour moi, c'est pire que tout. C'est une façon de dire aux profs, aux ouvriers, aux serveurs, à tous les corps de métier : "vous êtes des petits joueurs, les gars. Nous on a un vrai boulot stressant, mais pas vous." Dans le genre manque de respect du travail des autres, ça se tient là.
Le pire que j'ai entendu, c'était une députée qui disait qu'elle ne voyait pas où était le problème tant qu'on ne balançait pas de fumée près d'endroit où on servait de la nourriture
Et là, je dis bonjour la logique. Il faudrait empêcher de fumer juste là où il y a de la bouffe... C'est d'ailleurs pour cela que les bars et lieux de restauration ont droit à un délai de 1 an supplémentaire...

Si si, y a une logique, j'en suis sûr... Il faut juste que je trouve laquelle
Pour l'histoire des sans-papiers et autres... Je ne peux qu'approuver le tigre. Désolé, mais ce n'est pas parce qu'un problème est grave qu'on doit culpabiliser de se préoccuper d'autres problèmes.
Si on pousse par là : c'est quoi ces quelques sans-papiers rejetés quand on voit la famine dans les pays sous-développés ?
C'est quoi la famine quand on voit la propagation du SIDA en Afrique ?
Ou pire : pourquoi on veut embêter quelques pédophiles occasionnels et les mettre en prison quand, dans certains camps, la pédophilie est presque une règle établie ?
Faut faire gaffe, trop de rationalisation ou de relativité, ça pousse à l'inaction. "Y a toujours un truc pire, alors pourquoi se soucier de ça ?" C'est vraiment dangereux comme sentiment.
Chacun donnera une échelle de valeur aux problèmes selon sa sensiblité, mais cela veut-il dire qu'il n'y a que le "premier" qui compte ?
Quel que soit les points de vue des uns et des autres, des problèmes essentiels ont été soulevés.
Harfang considère qu'on prive les gens de leur liberté et que ça va être de pire en pire. S'il a raison, vous pensez vraiment que ça ne vaut pas la peine d'en parler ?
On parle de milliers de gens qui ont été intoxiqués par le tabagisme passif ? Vous trouvez qu'on ne devrait pas ?
On parle aussi du fait que les politiciens se servent de ça pour camoufler les pollutions plus graves et d'autres problèmes comme l'alcoolisme, sous prétexte que ces problèmes là sont provoqués par de grandes puissances (industrielles, économiques, culturelles ou que sais-je) et vous pensez que ce n'est pas la peine d'en parler ?
En plus, si on va par là, le problème des sans-papiers ne peut-il pas être mis en parallèle avec le manque de liberté dont parle Harfang ? On règlemente les frontières comme on le fait pour tout. Un état qui vient chercher des gens au restau du coeur n'est-il pas un état totalitaire ? On peut aussi se demander si on viendrait chercher avec autant d'efficacité les immigrés clandestins qui travaillent au noir pour enrichir certaines grandes entreprises... Donc, être choqués par UN problème, communiquer, en débattre, voire se battre pour ses idées, c'est la preuve qu'on a des convictions et il n'y a jamais à avoir "honte" (et là, je reprends Pépère) de le faire.
En tout cas, selon moi.