
Je n'ai lu que le tome 1, mais je pense que j'ai mon compte. C'est une sorte de Rahan junior mais avec des civilisations comparables aux inuits en pleine préhistoire.
On y suit Torak, jeune garçon qui vivait seul avec son père dans la forêt jusqu'à ce qu'un ours possèdé par un démon n'apparaisse. Torak s'enfuit, laissant son père mort derrière lui, et chargé d'une quête initiatique qui le conduira loin dans le nord afin de défaire le démon. Il n'aura pour seuls compagnons qu'un louveteau dont il a sauvé la vie et une jeune fille du clan du Corbeau.
Bon, c'est de la littérature jeunesse et malheureusement ce n'est pas un de ces livres qui se permet de toucher aussi bien les adultes que les enfants en donnant une certaines profondeurs à ses protagonistes ou à ses thèmes. Ici, les personnages sont assez fades, les dialogues peu mémorable. Il n'y a pas vraiment d'humour ni de grand morceaux de bravoure. On a juste le plaisir de suivre le héros dans ses petites pérégrinations (tomber dans une rivière, entrer dans une grotte, être prisonnier d'un clan, se cacher pour échapper à l'ours...) mais on n'est guère emporté par le souffle des évènements.
La relation avec le loup est une pâle immitation de ce qui s'est déjà fait plusieurs fois ailleurs en fantasy (jeunesse ou adulte). Donc pas de nouveauté de ce côté là. Et la magie... la magie se résume en gros à une série de phénomènes naturels et de coïncidences qui font que le côté fantasy du livre parait presque anecdotique après coup, à tel point que j'en suis venu à me demander si cet ours possedé n'est pas sensé être enragé en fin de compte.

Le final est aussi mou qu'on pouvait le craindre avec une pirouette très facile pour expliquer la prophécie qui pèse sur le héros. Ca ne me donne pas franchement envie de lire la suite (dont on devine déjà certains coups de théâtre sans trop de mal vu comment ils amenés finement dans ce tome

En résumé, ça pourra plaire à des lecteurs entre 10 et 14 ans, je pense mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. A lire pour le côté éducatif, on sent que l'auteur s'est documentée sur les moeurs des tribus préhistoriques et qu'il a voulu intégrer ça à son récit sans trop de lourdeurs.
De ce point de vue là et pour l'originalité de quelques idées, c'est toujours mieux que du Bottero.