Ouvrons la Fantasy.

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Maerlyn
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Ouvrons la Fantasy.

Messagepar Maerlyn » 04 Fév 2008, 14:51

Combien d'entre vous se sont dit en commençant leur livre " Et si j'écrivais de la Fantasy " ?

Déjà moi j'en fais partie, et maintenant, je regrette fortement.

Le classement en genre reste une histoire d'éditeurs et de libraires, pour définir une ligne éditoriale, ranger dans un rayon bien propre. Mais l'écrivain, pourquoi devrait-il délibérément se brider pour rentrer dans un moule ? Surtout que la plupart des gens voient en fantasy, med-fan épée et dragons, alors que c'est à la base bien plus que cela.

Je pense que c'est une des raisons de la non reconnaissance de la Fantasy dans les milieux littéraires (oui on s'en fout, mais j'explique ^^). La Fantasy est trop fermée (attention, je ne dis pas " completement "). La plupart des jeunes écrivains se reclament de Tolkien ou je ne sais qui, mais pourquoi ce serait surprenant de se réclamer de Proust de Vian et de Lovecraft tout en continuant à ecrire de la Fantasy ?

Voilà ce qu'il lui manque pour moi, l'ouverture, comprendre que c'est un genre infini, oser être un peu plus intellectualisant, ne pas oublier les quatre grands axes de l'écriture, l'intrigue, le style, les personnages et les thèmes. Le dernier est souvent vague en fantasy, on parle d'héroïsme, de rapport à la violence parfois, mais c'est toujours sans le faire exprès et au final rare sont les textes qui méritent une deuxième lecture. C'est quand même dommage. En clair, pourquoi en fantasy on essayerait pas de faire ce que les autres genres font (même la SF, surtout on pourrait dire) : passer un véritable message, être un romancier plutôt qu'un conteur d'histoire (attention, je n'établis pas d'échelle de valeur, je dis juste que ce n'est pas pareil).

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Curwen
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Messagepar Curwen » 04 Fév 2008, 15:03

Je crois que ça ne tient qu'à toi de ne pas te préoccuper des classifications, Maerlyn. Elles ne sont jamais là que pour mettre un nom sur les rayons des librairies mais personne n'a dit que l'on devait les respecter scrupuleusement

J'imagine que ton plus gros problème c'est que certains éditeurs se spécialisent dans la fantasy et donc excluent par définition une histoire hybride mais ce n'est pas si tranché que ça.
Ca peut poser des problèmes, c'est sûr, mais au final, je pense qu'une excellente histoire trouvera preneur, s'il le faut chez un éditeur plus généraliste. Si ça a beaucoup d'éléments de fantasy, ça vaut sans doute le coup de l'envoyer à un éditeur recherchant des nouveaux talents dans ce domaine.

Alice au pays des merveille, on peut voir ça comme de la fantasy, Harry Potter aussi et Lovecraft aussi. D'autre classifications diront au contraire que ça n'en est pas.

C'est un conplexe qui revient chez pas mal de gens quand ils écrivent de le littérature de genre, on dirait. Alors, si ça peut t'aider, dis-toi que tu fais de "l'imaginaire" et oublie les classements. Ils sont sensés guider les lecteurs, pas les auteurs...
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Samantha
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Messagepar Samantha » 04 Fév 2008, 15:17

Curwen, je suis entièrement d'accord avec toi ! Mon roman de "fantasy" niveau classification, a aussi été accepté par un éditeur généraliste. Certaines maisons d'édition se posent d'emblée comme "ligne éditoriale assez ouverte", il suffit de les contacter par mail ou par téléphone pour demander si tel ou tel roman pourrait convenir. De toute façon on te dira souvent : "envoie, et nous verrons".

Pour ce qui concerne "faire passer un message"... j'ai lu beaucoup de romans de fantasy qui en font passer, plus ou moins ouvertement. C'est toujours au lecteur de lire entre les lignes, et c'est normal. La littérature est un divertissement à la base. C'est valable pour tous les genres, ne pas confondre romancier et philosophie, même s'il y a des ponts évidents entre littérature en philosophie. Instruire pour plaire, si tu regardes bien, se fait toujours au détour de codes précis pour que le roman reste un divertissement, c'est aussi valable pour l'esthétique classique que pour notre temps, et c'est bien d'ailleurs l'intérêt des études littéraires : décrypter ces messages, ces critiques, etc.
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Kran
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Messagepar Kran » 04 Fév 2008, 15:30

Vous avez raison, à trop vouloir classifier...

"Le maître et Marguerite", c'est de la fantasy, Lunar Park, c'est du fantastique, Auster, pareil, Kadaré, fantastique, fantasy.... Le Horla, le dernier de Cormac Mc Carthy, The road, dont l'histoire aurait pu être racontée par King, lui a valu le Pullitzer...

La liste est longue, et je pense que la "fantasy "est déjà ouverte, incluse ou incluant d'autres genres, et depuis longtemps.
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Messagepar Maerlyn » 04 Fév 2008, 16:07

La littérature est un divertissement à la base.


Je ne suis pas du tout d'accord, surtout à cause du coté péjoratif de " divertissement ", je ne dis pas que lire ne doit pas être agréable, justement ça doit être évidement la base, mais lire ça doit être quelque chose d'actif, c'est un moyen de réfléchir, un moyen de s'ouvrir et de comprendre, au delà de se faire plaisir.

Ensuite pour les genres et la profondeur, je parle surtout des jeunes écrivains, étant l'admin d'un forum où on dépose des textes et où on se fait commenter, je lis tous les jours des textes qui n'ont qu'une surface.

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Messagepar Curwen » 04 Fév 2008, 17:17

Le problème des jeunes écrivains c'est surtout qu'ils ont tendance à copier ce qu'ils connaissent déjà. C'est pour ça qu'ils évitent de croiser les genres dans un premiers temps et qu'il s'en tiennent facilement à la fantasy la plus classique qui soit.

Quant à ton point de vue sur la littérature "divertissement", là c'est vraiment une question de goût. Moi en tout cas sur la littérature de genre, je ne doute pas une seule seconde que mon premier critère c'est l'efficacité du récit. La réflexion, si le roman est bon, elle viendra toute seule.

Divertissement et qualité d'écriture vont ensemble pour moi, peu importe le succès de livre. Quand je lis Eragon, je ne vois pas ce que ça a de "divertissant". Je m'ennuis ferme. Par contre, dans le cas de Harry Potter, ça fonctionne mieux.
Pourtant les deux sont de la littérature grand public... Va comprendre.

Ne culpabilisons pas de faire quelque chose d'efficace. C'est une qualité !
Dernière édition par Curwen le 04 Fév 2008, 17:47, édité 1 fois.
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Messagepar Maerlyn » 04 Fév 2008, 17:34

Ha mais oui je le redis, il faut que ce soit agréable sinon il n'y a pas d'intérêt et un écrivain sera jugé la dessus au delà des autres choses (jugé par ces lecteur j'entends).

Le fait que tu dise que les jeunes écrivains font de la copie de ce qu'ils ont lu est intéressant, déja parce que c'est vrai pour tous les écrivains, à différents degrés évidement, mais aussi parce que ça veut dire que les aspirant Fantasystes (bouhh c'est laid) ne lise que de la Fantasy, c'est triste non ? Je sais que je dois mon style à mon amour pour Vian, Lovecraft ou Proust, que mes personnages sont créés sous le regard de Camus et que l'humour de ce que j'écris est un petit élève humble de celui de Dickens.

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Messagepar Curwen » 04 Fév 2008, 17:49

Alors je pense pouvoir te rassurer en disant que les jeunes qui ne le lisent que de la fantasy n'ont que peu de chances d'écrire un roman publiable de toute façon. Alors autant les laisser s'amuser.
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Epistolier
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Messagepar Epistolier » 05 Fév 2008, 23:49

Maerlyn a écrit :
La littérature est un divertissement à la base.


Je ne suis pas du tout d'accord, surtout à cause du coté péjoratif de " divertissement "...


La littérature est un loisirs, son objet premier est le plaisir.

Un reproche qu'on peut faire aux romans d'aujourd'hui est que pour certains d'entre eux ils ne satisfont qu'une fonction de spectacle.



Le problème n'est pas de savoir si on se proclame de Tolkien, Proust, Lovecraft, Pratchett ou Homère. Le problème est de trouver sa voie, pourquoi on écrit, et comment on doit écrire. Tolkien et Lovecraft sont autant des écrivains l'un que l'autre. On trouve énormément de richesse dans Tolkien, qui se perd lorsqu'on veut faire à la manière de....

Ce problème n'est absolument pas celui de la fantasy.

Le problème est qu'il n'y a pas de devoir dans l'écriture d'un roman, il n'y a que des publics différents. Un certain public va vouloir de la littérature de divertissement. Un autre public voudra une littérature avec un peu plus de profondeur.

À la base, la fantasy n'est rien du tout. À la base il y a des romans qui ont certains points communs et qu'on a rassemblé sous le terme fantasy. Comme tu ne trouveras jamais de définition de la fantasy, tu ne trouveras jamais ce que c'est à la base.

Pourquoi proposes-tu d'ouvrir la fantasy ? André François Ruaud et Sébastien Guillot, respectivement pour Les Moutons Électriques et Calmann-Lévy n'ont pas assez ouvert ce genre ? Qu'est-ce qu'il manque d'après toi dans un roman tel que le Chevalier-Mage de Gene Wolfe ?
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Maerlyn
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Messagepar Maerlyn » 05 Fév 2008, 23:55

La Fantasy est trop fermée (attention, je ne dis pas " completement ").


(note aussi que je parle surtout des jeunes auteurs)

Fantasy : genre où l'univers tient du merveilleux, c'est à dire que l'extraordinaire (par rapport à notre monde) est admis par les habitants de cette univers, c'est la norme.

Personne n'écrit de rien, tout le monde a des bases, je ne dis pas que j'écris " à la manière de " je dis que j'ai des références et qu'indubitablement ça se retrouve dans mon écriture


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Samantha
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Messagepar Samantha » 06 Fév 2008, 02:13

Ça tourne en rond et ça ne répond absolument pas au problème, qui n'en ai pas un !

Déjà, pour répondre à ton regret d'écrire de la fantasy. Je ne sais pas vous, mais je ne me suis jamais dit "Et si j'écrivais de la Fantasy" ? En voilà une raison bizarre d'écrire. Je me suis dit, et si je racontais cette histoire qui me trotte dans la tête, tiens et si je la faisais fusionner avec ça, ah et tiens si je réflechissais aussi sur ce thème, etc

C'est de vouloir s'inscrire dans la boîte "fantasy" qui est se fermer. Comme le dit si bien Epistolier, les genres en eux-mêmes n'existent pas, ce sont juste des étiquettes. S'il s'agit d'éditeurs, tu envoies et tu verras, point barre. S'il s'agit de TON rapport au genre...

Ce qui explique la non reconaissance de la fantasy dans les milieux littéraires - et j'en sais quelque chose, je fais des études littéraires, donc du Proust, du Balzac, et autre Flaubert, j'en mange tout les jours - n'est pas une question de philophisation de la littérature. Ne va pas me dire que Mme Bovary est de la philosophie et fait passer un message blabla, c'est l'histoire d'une provinciale qui s'ennuie à mourir, d'un fait divers. Quoi de plus banal ? Après, chacun pense ce qu'il veut du réalisme, il n'empêche que c'est un "courant" respecté et étudié en littérature. Auquel cas, À la croisée des Mondes de Pullman est beaucoup plus cérébral du point de vue de la critique subersive et des thèses posées.

La fantasy relève de l'imaginaire. Comme le fantastique, la SF. Donc déjà, tu poses une fausse problématique qui devrait s'étendre à plusieurs genres. Ensuite, il y a plusieurs hypothèses sur le "pourquoi on regarde les genres de l'imaginaire avec dédain" dans le milieu littéraire en général. C'est une question que je me suis beaucoup posée, étant donné que 1) je veux faire mon mémoire de master sur ce sujet, 2) j'en ai déjà beaucoup parlé dans le milieu, histoire de grapiller des années d'avance...

Tu poses aussi le problème de la critique littéraire : c'est elle qui met ou non un genre sur un piédestal.

Premier argument que j'entends souvent : "La fantasy est un genre nouveau, on ne sait pas encore dans quelle mesure son succès va durer, n'est-ce qu'un phénomène de mode ?"

Oui, car l'une des branches de la critique littéraire se base sur la réception, c'est-à-dire l'accueil du public, s'il est en phase ou non, etc. La fantasy serait une sorte de phénomène sur lesquels les éditeurs surferaient, et cela entâcherait donc le genre.

Deuxième argument : "C'est du n'importe quoi, un truc de flemmard, on peut faire ce qu'on veut."

Problème de documentation selon les spécialistes, cette débauche d'imagination serait la porte ouverte à tout et n'importe quoi.

Troisième argument : "C'est toujours la même chose."

Problème du manque d'inovation dans le genre.

Bref, on peut citer beaucoup d'autres arguments dans la même veine...

Comme tu peux le voir, ce n'est pas une question de style ou d'auteur, comme tu le laisses penser en parlant de Proust par exemple. Cette comparaison est complètement stérile, Tolkien n'est heureusement pas la seule référence de fantasy, ou alors il faut vraiment ne pas avoir lu beaucoup de fantasy.

D'ailleurs, je pense que tu devrais commencer par là : lire de bonnes références, peut-être que cela te donnerait une vision plus ouverte de la fantasy. Sur quels titres te bases-tu pour dire que la fantasy traite "vaguement de la violence" par exemple ?

Bref, je comprends bien que ton dada est d'écrire "à la manière de Proust" ET de faire de la fantasy, mais c'est un faux problème. Le style et l'histoire doivent être intrinséquement liés, ça colle, ou pas : ce n'est pas une question de genre, mais d'auteur et de son talent à mêler les deux.

[/u]
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Messagepar Maerlyn » 06 Fév 2008, 10:33

C'est franchement énervant de mal se faire comprendre.

C'est de vouloir s'inscrire dans la boîte "fantasy" qui est se fermer.


C'est quand même exactement ce que je dis ...

Ensuite, le Fantastique et la SF sont milles fois plus reconnu que la Fantasy.

Enfin, je parle du point de vue de l'auteur, des jeunes auteurs plus particulièrement.

Vraiment je ne vais plus rien dire à chaque fois c'est completement déformé.

Pour finir, merci d'extrapoler mon manque de culture dans le domaine avec une phrase (qui était un exemple).

Enfin, pour ceux qui pensent que la Fantasy est un genre jeune, je te conseille de leur faire lire Homer ou même Gilgamesh.

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Messagepar Beorn » 06 Fév 2008, 11:01

Waouh.
Noony, ton post est assez scotchant. Hors polémique sur la question de savoir si c'est une réponse à Maerlyn ou non, c'est de toute façon une analyse passionnante.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
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Messagepar Clendorie » 06 Fév 2008, 12:01

Maerlyn a écrit :Enfin, pour ceux qui pensent que la Fantasy est un genre jeune, je te conseille de leur faire lire Homer ou même Gilgamesh.


Homer Simpson?

Ca va j'ai rien dit

Je vais peut-être déborder du sujet initial mais il y a quelque chose qui m'a toujours amusé c'est que la fantasy essaye toujours de se rattacher à un genre et un auteur ancien.
Et pas n'importe lequel vu qu'il s'agit le plus souvent de Homère et des deux monuments que sont l'Illiade et l'Odyssée. Comme si la fantasy faisait un complexe parce qu'elle était un genre littéraire plus jeune et moins reconnue que ses consoeurs.

Alors désolée de contredire certains mais Gilgamesh et tous ça ne font pas partie de la fantasy.
Parce que :
1) il s'agit de mythe fondateurs comme la Bible d'ailleurs.
2) ces histoires reprennent des éléments réels (la grande inondation dans Gilgamesh et la Bible, la bataille contre la cité de Troie dans l'Illiade) ou des symboles géographiques (dans l'Odyssée Polyphème le Cyclope représenterait le Mont Etna et le pays des Lotophages seraient soit l'Egypte soit la Tunisie). on peut donc voir ça comme des manuels scolaires.
3) les gens à l'époque n'avait pas l'impression d'écrire de la fantasy. Les dieux faisaient partie de leur bagage culturel et ils ne se disaient pas "tiens et si j'inventais un dieu barbu qui lançait des éclairs et allait baiser à droite et à gauche?"

Alors si on arrêtait de complexer et qu'on écrivait ces merveilleuses histoires qui feront rentrer la fantasy dans la Pléiade et ce sans se soucier qu'il s'agisse de steampunk, héroïc-fantasy, sword and sorcery ou urban fantasy (dieux que ces noms sont barbares!).

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Messagepar Maerlyn » 06 Fév 2008, 12:06

Rha mais ... T.T

C'est exactement ce que je dis quand même ...

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Messagepar Clendorie » 06 Fév 2008, 12:11

Pas tout à fait.

Maerlyn a écrit :Enfin, pour ceux qui pensent que la Fantasy est un genre jeune, je te conseille de leur faire lire Homer ou même Gilgamesh.


moi-même a écrit :Alors désolée de contredire certains mais Gilgamesh et tous ça ne font pas partie de la fantasy.


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Messagepar Sand » 06 Fév 2008, 12:22

Ce n'est pas la Fantasy qu'il faut "ouvrir" (comment ? en lui promettant un diner aux chandelles ? Quelle vilaine expression fort mal choisie...) , ce sont les gens.

Les auteurs et amateurs d'imaginaire savent très bien que l'écriture y est infinie, comme partout. Ce sont les stéréotypes des lecteurs non avertis qui ne le savent pas.

Attention à ne pas se tromper de "cible".



(en passant, la fantasy est mieux lotie que la SF, d'ailleurs. Prétendre le contraire est gravement méconnaitre le milieu. Le fantastique est probablement celui qui s'en sort le mieux, avec le polar)

Ah et je suis navrée Clendorie, mais les mythes sont de la fantasy. Ou plus exactement, la fantasy s'inscrit dans la grande histoire des mythes.

L'ancien testament est un recueil de légendes tribales, rien de plus. C'est d'ailleurs pour ça que les histoires ne sont pas très cohérentes : c'est une compilation qui contient pas mal de variations, parfois très différentes selon le conteur auprès de qui ladite variation a été recueillie. Parce qu'à la base, coucher par écrit les mythes juifs a été une idée suite à une persécution (sais plus laquelle - les Juifs n'en sont plus à une près, hélas) et à la disparition de beaucoup de Juifs. Les survivants se sont empressés de mettre leurs récits par écrit, pour les conserver mieux.

Le genre n'a pas vraiment de frontières.
Dernière édition par Sand le 06 Fév 2008, 12:27, édité 1 fois.

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Messagepar Epistolier » 06 Fév 2008, 12:25

Et d'ailleurs, l'Iliade, ce n'est pas de la Fantasy, mais de la SF ! Il y a les premiers robots de l'humanité et ce n'est pas négligeable ! En plus des arguments de Clendorie, bien sûr...

Maerlyn a écrit :(note aussi que je parle surtout des jeunes auteurs)


Donc si je résume :
- Tu constate que les jeunes aujourd'hui caricaturent la Fantasy
- Tu en déduit que les jeunes caricaturent la Fantasy
- Et alors il faudrait que la Fantasy s'ouvre plus :

Ton gros problème : parler d'un côté de la fantasy, d'un autre des jeunes, et vouloir faire une synthèse de tout ça. La Fantasy n'est pas seulement décrite, écrite et lue par les jeunes. Et donc si tu veux faire évoluer le débat, on choisit un sujet : les jeunes ou (ou exclusif) la fantasy (je préfère la fantasy, car les jeunes, je les laisse entre eux).
Arthur C. Clarke nous a quitté :(

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Maerlyn
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Messagepar Maerlyn » 06 Fév 2008, 12:33

Oua, passionnant.

Non là ça devient chiant, je vais faire ma petite pucelle et vous dire au revoir.

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Messagepar Clendorie » 06 Fév 2008, 12:35

Sand a écrit :
Ah et je suis navrée Clendorie, mais les mythes sont de la fantasy. Ou plus exactement, la fantasy s'inscrit dans la grande histoire des mythes.

Le genre n'a pas vraiment de frontières.


Pourquoi navrée? scratch Je vais pas me vexer parce qu'on a démonté mes arguments.

Je préfère qu'on dise que la fantasy s'inscrive dans l'histoire des mythes plutôt que dire que l'Illiade est de la fantasy. Ne serait-ce que parce que ça change totalement l'optique du sujet et qu'on évite un gros anachronisme.

A l'époque les mythes avaient plus d'importance que ce qu'à la fantasy aujourd'hui. Pour un tas de raison que j'ai exposé mais on reste dans le domaine historique et pas vraiment littéraire.
Je suis pas sûre qu'on est la même approche du truc.


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