Noony a écrit :Mon Dieu...
Ouais ben s'il avait passé rien qu'une heure en Fac de Lettres il n'aurait jamais osé écrire des idées aussi préconçues sur le Moyen-Âge... et vive la vision manichéenne des choses ! Quel homme cérébral >_< Pourtant la construction scenaristique de ces livres est sympa, moi j'avais aimé le rythme, après les persos sont très stéréotypés, mais je ne pensais pas qu'une telle mentalité se cachait derrière...
Pourquoi n'aurait-il jamais osé écrire ça sur le Moyen-Age ?
Le Moyen-Age est entre autre une période de foi religieuse intense (ce qui n'en fait pas un âge des Ténèbres). Or, si Goodkind considère la Foi comme mauvaise et dangereuse, il est logique qu'il considère le Moyen-Age comme une période perverse.
Chaque mot que j'écris est critique. Je vais parfois passer une demi-journée sur un paragraphe, parce que j'essaye d'obtenir les mots exacts qui vont porter les bonnes connotations sur ce que pensent ou font les humains. Chaque mot est mis sciemment à sa place, rien n'est accidentel
J'ai tapé les 80 dernières pages d'un coup. Je ne l'ai pas relu, j'ai juste tout envoyé à l'éditeur. Ce que vous lisez dans Confesseur, les 80 dernières pages, est le résultat d'une session de travail avec mon ordinateur, sans correction ni rien. C'est une décennie de planification et d'écriture. Du Goodkind brut de décoffrage (rires).
Ca vous semble contradictoire ? Ben, pas à moi. On peut parfaitement - ou imparfaitement, le style Goodkindien étant plutôt sommaire - réfléchir longtemps, passer et repasser les mots, les phrases dans sa tête avant de les jeter sur le papier. C'est une méthode de travail comme une autre qui n'empêche pas la recherche du meilleur mot à la meilleure place.
Je veux écrire pour un public qui inclurait tout le monde, et la fantasy limite cela à cause de son mécanisme : là où elle est placée dans les librairies, les couvertures, l'effet du mot “fantasy” sur un livre ; tout cela fait qu'il est plus difficile d'atteindre un public plus large
Etonnant que ça choque sur un forum tel que celui-ci dont pas mal de membres se plaignent précisément de ce côté "rejeté" de la Fantasy (HS : je viens de sortir d'une librairie où la fantasy et la SF étaient classés parmi les... policiers)
Pour moi, la fantasy n'est pas plus importante que la romance, l'intrigue, les manœuvres politiques, les éléments de fiction historique... J'aime ces éléments et j'apprécie de les écrire, mais ce sont juste des éléments dans une histoire humaine. Je ne crois pas que la fantasy soit valide à moins qu'elle ne serve à illustrer d'autres thèmes importants. La magie en et pour elle-même n'est pas plus intéressante qu'un caillou sur le bord de la route.
C'est sans doute prétentieux de sa part de prétendre traîter correctement de question humaines importantes, mais pour le reste il n'a pas tort. La Fantasy, et la magie dans la Fantasy n'ont de valeur que si elles servent l'histoire, si elles mettent les personnages dans des situations qui les révèlera, si elles mènent au traitement de problèmes humains et sociaux. La magie pour la magie et l'exotisme pour l'exotisme, ça mène vite à des bouquins qaui ont la profondeur d'une partie de RTTM un soir de réveillon trop arrosé. Et ce sont ces bouquins pleins de magie pour la magie et d'exotisme gratuit qui font que la Fantasy est considérée comme un genre mineur.
La couverture de fantasy art tend à illustrer les thèmes des auteurs écrivant ces bouquins
Pas d'accord. Les couvertures de "Fantasy art" discréditent à peu près tous les bouquins des auteurs à qui elles sont imposées et n'ont en général rien à voir avec le contenu des livres. Des livres de Fantasy aux couvertures criardes représentant des guerriers bodybuildés et des bimbos en bikini, alors que les héros sont un type normal et une petite maigrichonne pudique, ça encombre les rayons des bibliothèques. Par contre, d'accord avec lui : ça fait fuir une bonne partie du lectorat potentiel.