Je pensais déjà trouver un topic à ce sujet, mais apparemment non... Bon, s'il y en a déjà un, qu'on coupe la tête à celui-ci.
Donc, pour ceux et celles qui l'ignoreraient encore, "L'Héritier du Tigre" est le premier roman d'Irène Delse, édité par le Navire en pleine ville.
J'aime beaucoup l'objet livre en lui-même: très maniable (ca change un peu des gros volumes!), couverture souple et jolie couverture.
Je viens de finir le bouquin à l'instant, donc ca risque d'être confus
L'impression générale est très bonne, en tout cas. Le roman illustre bien ce que disait Sand dans un topic consacré à l'éditeur : "elle (l'auteur) m'a expliqué ne pas avoir écrit un récit jeunesse, mais avoir trouvé un éditeur jeunesse"
Rien de plus vrai.
Point de mièvrerie, de bluette. Bien au contraire.
L'histoire de Yenshaya est très réaliste et son destin, semé d'embûches. Dit ainsi, ca ressemble aux 4e de couvs de bien des romans. C'est sans compter le personnage principal, qui prend la parole tout au long du roman, Yensheya lui-même.
J'avoue, le gosse m'a assez stupéfié. Je suppose (?) que cette histoire est racontée des années après les évènements, mais quand même, un tel ton pour un gosse de douze ans...
On est loin, très loin de l'image qu'on pourrait s'en faire.
Autre point principal: l'univers de ce premier tome de Shalinka.
J'avoue que certains noms me paraissent vraiment tarabiscotés (mention spéciale à celui du traître principal !! ) Néanmoins l'univers est vraiment captivant: il n'y a pas seulement des noms exotiques pour faire joli, c'est vraiment un univers solidement documenté et décrit.
Pour le style, qui est mis à l'honneur dans le 4e de couv', je ne peux qu'être d'accord.
Fluide, sans être "simple"...
Bref, c'est un livre extrêmement captivant.
Et s'il comporte des scènes de violence, ce n'est jamais gratuit (suffit de regarder le JT pour cela). Et l'horreur n'est pas toujours contenue dans les scènes que l'on croit.
Spoiler!
par exemple le comportement du père supposé de Yensheya
Spoiler !
Désolée pour cette chronique assez décousue; en bref, ce livre vaut largement le coup d'oeil.
L'Héritier du Tigre- Irène Delse
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J't'aime toua !
Pour ma part, si je n'ai pas écrit d'article tout de suite dessus, c'était justement pour laisser décanter toutes les émotions sucitées par ce roman.
Il commence dans un bain de sang, et quel sang... Yenshaya en sera marqué à vie.
Certes ses réactions peuvent paraître très matures, mais il faut recouper avec :
- son éducation
- ce qu'il vient de subir qui le rend prématurément adulte
- la nécessité de survivre.
Dans le 4ème de couv', il est dit de l'écriture d'Irène Delse qu'elle est élégante : je suis entièrement d'accord.
C'est d'ailleurs ce qui permet de suivre les péripéties du jeune prince avec plaisir, malgré la déferlante de violence dont il est témoin. J'ai remarqué qu'il vaut mieux éviter d'être un personnage secondaire, dans ce roman.
J'ai pris un grand plaisir à cette lecture, même les noms un peu complexes (peuples, pays, régions) ne m'ont pas déconcentrée.
Pour ma part, si je n'ai pas écrit d'article tout de suite dessus, c'était justement pour laisser décanter toutes les émotions sucitées par ce roman.
Il commence dans un bain de sang, et quel sang... Yenshaya en sera marqué à vie.
Certes ses réactions peuvent paraître très matures, mais il faut recouper avec :
- son éducation
- ce qu'il vient de subir qui le rend prématurément adulte
- la nécessité de survivre.
Dans le 4ème de couv', il est dit de l'écriture d'Irène Delse qu'elle est élégante : je suis entièrement d'accord.
C'est d'ailleurs ce qui permet de suivre les péripéties du jeune prince avec plaisir, malgré la déferlante de violence dont il est témoin. J'ai remarqué qu'il vaut mieux éviter d'être un personnage secondaire, dans ce roman.
J'ai pris un grand plaisir à cette lecture, même les noms un peu complexes (peuples, pays, régions) ne m'ont pas déconcentrée.
- Sand
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Bon, je vais être la seule à mettre un bémol.
C'est loooooonnnnng !
Bon, OK, c'est l'ouverture d'une quadrilogie et l'ensemble se tiendra sûrement très bien.
Mais bon, personnellement, il y a une foule de détails, dont on me dira qu'ils enrichissent le background, qui ont pourtant eu sur ma personne un effet soporifique certain.
Comme on sait dès le départ que c'est un Yenshaya adulte (vieux ?) qui raconte, on sait bien qu'il va s'en sortir. Il y a des fois, j'aurais vraiment aimé que ça aille plus rapidement à l'essentiel.
Mais ça tient en grande partie à mon caractère. Ce rythme ne me convient pas trop.
C'est loooooonnnnng !
Bon, OK, c'est l'ouverture d'une quadrilogie et l'ensemble se tiendra sûrement très bien.
Mais bon, personnellement, il y a une foule de détails, dont on me dira qu'ils enrichissent le background, qui ont pourtant eu sur ma personne un effet soporifique certain.
Comme on sait dès le départ que c'est un Yenshaya adulte (vieux ?) qui raconte, on sait bien qu'il va s'en sortir. Il y a des fois, j'aurais vraiment aimé que ça aille plus rapidement à l'essentiel.
Mais ça tient en grande partie à mon caractère. Ce rythme ne me convient pas trop.
- Blackwatch
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C'est loooooonnnnng !
J'ai parfois ressenti ça aussi, surtout lors de la progression du "gamin" vers la capitale.
Il y a quelques longueurs, mais elles sont quand même minimes. Puis, avec tout ce qui lui arrive au pauvre Yensheya (enfin pauvre... tout est relatif!)faut quand même bien qu'il ait quelque repos!
Et personnellement, si je l'avais lu à douze ans, ben je l'aurais vraiment trouvé traumatisant!
C'est certain! Plus j'y réfléchis, plus je me dis qu'on ne perçoit réellement le sens de certaines scènes qu'avec du temps et du recul. Bref, une réussite de ce point de vue là!
- Roanne
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Et personnellement, si je l'avais lu à douze ans, ben je l'aurais vraiment trouvé traumatisant!
C'est certain! Plus j'y réfléchis, plus je me dis qu'on ne perçoit réellement le sens de certaines scènes qu'avec du temps et du recul. Bref, une réussite de ce point de vue là!
Entièrement d'accord. C'est un livre auquel on repense après lecture.
Pour les longueurs, ça ne m'a pas dérangée, au contraire ça m'a permis de souffler, pour ma part c'est plutôt l'orgie de massacres à répétition qui m'a dérangée donc il fallait bien que je me remette un peu entre chaque. Et puis j'apprécie les petits détails qui rendent le tout si réaliste.
- Beorn
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Sand a écrit :C'est loooooonnnnng !
Pas faux, il faut parfois laisser reposer un peu le bouquin, moi je ne l'ai pas lu d'une traite. Mais ce ne sont pas des longueurs, à mon avis, c'est juste que c'est dense.
Enfin, il ne faut pas exagérer non plus, le roman est prenant.
Oui, l'écriture et les détails rendent l'univers extrêmement réel, et les pensées du personnage principal décrivent comme jamais ce que c'est que d'être noble, de se sentir d'une caste supérieure avec toutes les responsabilités que cela implique.
Le sentiment de supériorité est tellement intégré, tellement naturel, qu'il conduit le jeune homme à se conduire en effet en homme supérieur aux autres.
Je ne sais pas ce qui a poussé l'auteur à se pencher sur la question de la noblesse, de ses codes et de ses questionnements, mais je n'ai jamais vu ce thème traité d'une manière aussi habile.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
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- Roanne
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Beorn a écrit :Oui, l'écriture et les détails rendent l'univers extrêmement réel, et les pensées du personnage principal décrivent comme jamais ce que c'est que d'être noble, de se sentir d'une caste supérieure avec toutes les responsabilités que cela implique.
Le sentiment de supériorité est tellement intégré, tellement naturel, qu'il conduit le jeune homme à se conduire en effet en homme supérieur aux autres.
Je ne sais pas ce qui a poussé l'auteur à se pencher sur la question de la noblesse, de ses codes et de ses questionnements, mais je n'ai jamais vu ce thème traité d'une manière aussi habile.
Je suis d'accord, quoique d'autres auteurs l'ont fait. Ce qui est très bien rendu surtout c'est la façon dont le jeune adolescent se replace sans arrêt : je suis encore inexpérimenté, presqu'un enfant, mais mon père m'a dit de faire comme-ci ou comme-ça face à telle situation. L'éducation qu'il a reçue et qui l'a préparé à tenir son rang est vraiment présentée avec finesse. Pourtant, il reste jeune est fait des erreurs, mais il apprend vite.
Quant à la relation ambigue avec les Krobors, c'est vraiment bien géré. On sent le lien de sang secret qui se tisse tout au long du roman, on devine les conséquences que cela pourrait avoir.
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