Forum Mille Saisons

Beorn, dans un autre sujet, a écrit :2) Des « pense-longtemps » : ces idées qui vous poursuivent, qui reviennent longtemps dans vos pensées et vos réflexions, que vous avez envie de partager avec d’autres après la lecture.
Par exemple : « tiens, est-ce que par hasard, j’entretiendrais avec le Nestlé noisettes entières la même relation de dépendance que Gollum avec l’anneau unique ? »

bouquin génial, super roman et livre magnifique


Je viens de terminer Et après... de Guillaume Musso.

Un bon roman qui tient en haleine.
Une histoire d'un petit garçon qui expérimente une mort imminente, mais qui revient. Et quelques trente ans plus tard, il rencontre un médecin. Un homme qui dit être un messager. Il doit accompagner les gens lors de leur mort. Notre petit garçon devenu grand est un avocat ambitieux, devenu riche, et qui a perdu sa femme et sa fille à force de se noyer dans son travail. Mais la mort pourrait le rattrapper, et il en prend conscience grâce au médecin.

C'est un roman à réflexion. De ceux qu'on lit en se demandant après : "comment je réagirais, moi ?". De ceux qui trottent longtemps dans la tête après l'avoir refermé, parce que, finalement, dedans, il y a des trucs pas si bêtes.

Et les vôtres, de "pense-longtemps", c'est quoi ? Pourquoi ?

Eh bien, pour prendre un exemple de fantasy un peu trivial, dans l'Assassin royal (attention spoilers sur le N°1 de la série) le don de Fitz qui lui permet de "sentir" les êtres vivants et les liens qu'ils ont entre eux, qu'il appelle le "vif", a été pour moi un pense-longtemps.

Les malheureux "forgisés" deviennent des bêtes sans âme, juste parce qu'on a coupé tous leurs liens avec leurs semblables.

Et c'est vrai que ce qui fait de nous des humains, ce qui fait notre vie, ce sont... les autres.
Peut-être que l'enfer c'est les autres, d'après l'autre binoclard, bah moi je vous le dis : le paradis, c'est aussi les autres.

Mais ce n'est qu'un exemple de pense-longtemps parmi des milliers...

Là tu es vache, parce qu'il y en a finalement des masse, des comme ça...

Le plus récent :

Le Grand Soir de François Dupeyron

Magnifique peinture de...Courbet, langue splendide, violente et brutale, à l'image du personnage, haut en couleur. Un bijou qui aurait mérité d'être primé...


Dans les cultes contemporains :

Sous le règne de Bone de Russel Banks. A mes yeux, le plus grand écrivain américain vivant, son écriture est d'une force incroyable, et ses sujets vont au coeur de l'essence de la société américaine, loin des clichés et des images qu'en ont les européens...
et:

La mort d'Artémio Cruz de Carlos Fuentes : là encore, c'est la puissance de l'écriture qui m'emporte, la subtilité de la construction, aussi, et la force terrible des personnages à la hauteur de leur implication dans l'Histoire du pays.

Dans les cultes classiques :

Tandis que j'agonise, de Wiliam Faulkner. Un choc, gamine. Et ça me refait le coup à chaque lecture. Le malaise est profond, durable, mais l'écriture là encore, n'y est pas pour rien...Quant à l'histoire, est est absolument terrible.[/i]

Je note, je note. Je viendrais te les piquer la semaine prochaine si ça se trouve.

Mais ce n'est qu'un exemple de pense-longtemps parmi des milliers...

Là tu es vache, parce qu'il y en a finalement des masse, des comme ça...

Je me suis mal exprimé : ce n'est qu'un exemple parmi des milliers de pense-longtemps. Les livres nous en apportent des tas, c'est pour ça que j'adore lire.

Tandis que j'agonise, de Wiliam Faulkner. Un choc, gamine. Et ça me refait le coup à chaque lecture. Le malaise est profond, durable, mais l'écriture là encore, n'y est pas pour rien...Quant à l'histoire, est est absolument terrible.

Ce roman est horrible, je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, j'entends encore les coups de marteau sur le cercueil...
Mais c'est vrai que c'est une écriture fantastique.

De Faulkner, je donnerais aussi "Le bruit et la fureur", un chaos époustouflant, une explosion permanente, et une tristesse aussi... Dans les relations frère/soeur, on se prend une sacré claque.
Mais attention ce n'est pas pour tout le monde, ça ne se lit pas comme du Robin Hobb !

La mémé camée dans Requiem for a Dream. Je veux pas finir comme çaaaaaaaa !

dans survivre avec les loups

Mon pense longtemps est toujours le même: qu'aurais-je fais si moi petite enfant j'aurais découvert que mes parents étaient dans un camp de concentration pendant que j'étais à l'abri chez une famille qui me haissait? Aurais-je fui comme elle pour tenter de les retrouver sans aucun point de repère?