la littérature SFF en France

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luciole
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Messagepar luciole » 20 Mars 2007, 14:14

Sheratan a écrit : Quant à "ceux et celles qui fréquentent le milieu de la SFF" et bien plutôt que d'auto-congratuler dans leur tout petit ghetto, ils pourront apprendre au moins à ouvrir les yeux sur les desiderata des lecteurs et comprendre pourquoi ce milieu se porte globalement mal en France.


je découvre depuis deux ans (de loin, très très loin) le petit monde de l'édition, quelques uns de ses auteurs, quelques uns de ses salons et quelques lecteurs, ça ne fait pas de moi la source infinie du savoir.
L'imaginaire va mal en France, c'est un fait.
Mais c'est la structure de l'édition qui va mal. Si tous les petits éditeurs étaient capables d'unifier leurs forces tout en maintenant la spécificité de leur choix éditorial, ils y gagneraient pour la publicité, pour les négociations avec les libraires et surtout pour limiter leurs coûts de distribution. Cela permettrait d'ailleurs la création de plus de librairies spécialisées dans l'imaginaire, et par conséquent la possiblité pour de jeunes auteurs au style particulier ou à l'imaginaire décalé d'être connus.

Cessons de prendre le lecteur pour un benêt incapable de savoir ce qu'il aime. Ce n'est pas parce qu'on sert de la soupe que tout le monde doit en manger. Qui plus est, ce n'est pas à l'auteur de se plier au désir de son lecteur mais bel et bien l'inverse. Je pars du principe qu'un auteur écrit ce qu'il aime et non ce qu'il doit écrire pour être aimé.

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le_navire
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Messagepar le_navire » 20 Mars 2007, 14:41

L'imaginaire va mal en France, c'est un fait.
Mais c'est la structure de l'édition qui va mal. Si tous les petits éditeurs étaient capables d'unifier leurs forces tout en maintenant la spécificité de leur choix éditorial, ils y gagneraient pour la publicité, pour les négociations avec les libraires et surtout pour limiter leurs coûts de distribution. Cela permettrait d'ailleurs la création de plus de librairies spécialisées dans l'imaginaire, et par conséquent la possiblité pour de jeunes auteurs au style particulier ou à l'imaginaire décalé d'être connus.
Luciole


Heu, excuse moi Luciole, mais là, c'est un jugement qui n'engage que toi, et dont je me demande bien comment tu l'as construit. Excuse-moi de te dire qu'on est très loin de la réalité là...
La littérature de l'imaginaire n'a jamais été un genre reconnu en France, c'est à la fois historique et lié à notre cartésianisme bien connu. Vivre dans un pays où la quasi totalité des gens se tapent le cul par terre en entendant que le monde a été créé en 7 jours et que dieu a placé des squelettes de dinosores dans les couches géologiques pour tester les croyants, ça a des avantages... Mais le résultat, c'est que la littérature de l'imaginaire est chez nous liée à un public jeune, et donc, qu'on n'en reconnait pas la qualité littéraire...
Quand aux associations de petits éditeurs pour la distribution, etc..ça existe depuis longtemps, et ça ne marche pas si bien que ça...Allez en parler aux libraires, et pleurez, mes amis...
Et monter une librairie de l'imaginaire ailleurs que dans une très grande ville, faut être suicidaire, ou faire autre chose à côté §

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Messagepar Beorn » 20 Mars 2007, 16:12

le navire a écrit :le monde a été créé en 7 jours et que dieu a placé des squelettes de dinosores dans les couches géologiques pour tester les croyants


:lol: :lol: :lol:

En fait, je ne devrais pas rire, ce n'est pas drôle, mais je ne peux pas m'en empêcher.

:oops: Désolé, je sors.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !

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Messagepar luciole » 22 Mars 2007, 09:33

le_navire a écrit :La littérature de l'imaginaire n'a jamais été un genre reconnu en France, c'est à la fois historique et lié à notre cartésianisme bien connu.


Mince! Comment ai-je fait pour lire Jules Vernes à mon époque boutonneuse?? :shock: Je crois plutôt que les moyens mis en oeuvre pour développer cette littérature ne l'ont jamais été.

Lors de mes premiers salons, je ne connaissais aucune des maisons d'édition présentes. Même pas de nom. Quand à Bragelonne, je l'ai découvert sur le net. J'ai sans doute été hermétique à la pub.
Par contre, des éditeurs que je n'achète pas en littérature "classique", je peux en citer quelques-uns. je crois que l'union fait la force, mais je suis certainement de nature utopiste.

Ceci étant, je confirme: mes opinions et mes posts n'engagent que moi.

Quand au cartésianisme, la France est l'un des pays les plus riches en légendes régionales avec petits démons et histoires abracadabrantes (et la collection que je possède remonte déjà à quelques décennies!!).

Maintenant, c'est clair, la définition de la fantasy (un terme qui n'entre que difficilement dans les cerveaux "hors milieux") est peut-être à revoir. Ou bien je m'en suis forgée une qui ne correspond pas à la réalité. :wink:

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Beltane
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Messagepar Beltane » 23 Mars 2007, 14:41

2 choses :

- pas très sympa ce que tu dis à propos du prix Merlin, Sheratan. D'ailleurs si on suit ton raisonnement, je ne devrais pas l'avoir eu, puisque je suis un auteur peu connu, n'ayant pas beaucoup de potes, n'ayant pas bénéficié d'un appel aux votes de la part de l'éditeur de la nouvelle primée... nouvelle qui avait frôlé la nomination pour le prix des Imaginales, d'ailleurs (et là c'est un jury de professionnels qui décide, pas le public).

- le_navire a raison, l'imaginaire n'a jamais été un genre reconnu en France... par l'intelligentzia, les critiques, les organisateurs d'émissions littéraires etc. Bernard Pivot n'a jamais consacré la moindre émisssion d'Apostrophe à la SF, et une seule au polar (qui a gagné ses lettres de noblesse voici peu). Ce n'est pas pour rien que Science Fiction, Fantastique, Fantasy (et Polar, d'ailleurs) sont surnommés "mauvais genres" en France. Il existe encore de nombreux préjugés contre la SFFF en France, et un certain mépris. On m'a déjà dit des petites choses du style : "Mais vous écrivez bien !!! Pourquoi vous commettre dans la SFFF ?" (sous-entendu : votre plume mérite mieux que cette sous-littérature pour adolescents attardés).

D'un autre côté, je rejoins Luciole quand elle dit que les moyens pour donner ses lettres de noblesse à cette littérature de genre n'ont pas encore été mis en oeuvre dans notre pays, du moins à grande échelle. Pour l'opinion publique, un bon auteur de SFFF est anglophone. Les auteurs français sont globalement fort peu connus, soutenus, encouragés. Voici quelques années, j'avais demandé une bourse au CNL, pour finir mon roman, et il fallait fournir un synopsis. J'avais reçu un refus lapidaire, une seule ligne sans explication du motif de ce refus. J'avais donc téléphoné pour en savoir plus et on m'avait répondu avec hauteur : "nous donnons des bourses à des gens qui écrivent de vrais livres. La Fantasy ne sera jamais goncourt-able". Les choses ont peut-être évolué depuis (cela se passait en 1993) mais je n'en constate pas vraiment les effets dès que je suis amenée à discuter écriture avec un non passionné du genre SFFF.

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Roland Vartogue
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Messagepar Roland Vartogue » 23 Mars 2007, 16:28

Je crois que le grand public a appris à aprécier fantasy et SF grâce au cinéma. Pour les gens, peu importe la nationalité de l'auteur. Ils voient le genre du bouquin et décident en fonction si ça leur parle ou non.
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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Messagepar Beltane » 23 Mars 2007, 17:03

Pourtant, un exemple concret : quand Nesti publie un auteur anglophone, même pas forcément connu chez nous, les libraires en commandent de base beaucoup plus que lorsqu'il s'agit d'un auteur francophone ayant déjà de la bouteille. Car ils savent que l'auteur anglophone se vendra mieux, pour de bêtes raisons de préjugés.

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Roland Vartogue
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Messagepar Roland Vartogue » 23 Mars 2007, 18:20

Bon, alors je vais avoir un mot un peu dur...

Les auteurs français sont loin d'avoir encore fait leur preuve en matière de fantasy. Personnellement, aucun de leurs romans n'a su faire vibrer ma corde sensible. Alors je ne peux en vouloir au lecteur qui a des préjugés.
Bon, je ne prétends pas avoir lu tous les ouvrages écrits par des français, hein. Mais ça donne rarement très envie, et c'est pas du tout "grand public".
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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Messagepar Blackwatch » 24 Mars 2007, 11:50

Les auteurs français sont loin d'avoir encore fait leur preuve en matière de fantasy. Personnellement, aucun de leurs romans n'a su faire vibrer ma corde sensible. Alors je ne peux en vouloir au lecteur qui a des préjugés.


On dévie mais bon...

Ce n'est pas parce qu'aucun auteur n'a su te plaire qu'ils sont loin d'avoir fait leurs preuves en SFF ^^ Ca me semble une généralisation à outrance!
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Messagepar vestrit » 24 Mars 2007, 14:10

là dessus au moins, je peux personnellemen me vanter de toute absence de préjugés.d'ailleurs, je me soucie si peu de l'auteur que certains livres que j'ai lu, ben je saurais pas vous en citer l'auteur
l'histoire parle, ou pas.

après, pour en revenir au sujet, c'est bien un article dans le wiki, mais qu'est-ce que ça fait light !
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Olive
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Messagepar Olive » 24 Mars 2007, 20:29

Euh, je crois rêver un peu en arrivant sur ce sujet...

L'imaginaire irait mal en France?

En fait, tout est peut-être un peu relatif, non? Allez voir la situation en Italie, en Espagne, dans la quasi-totalité des pays non-anglophones, vous rencontrerez un paysage éditorial de SF bien plus épars qu'ici!
La SFFF a une vraie histoire en France, on y publie presque plus de romans d'imaginaire que dans presque tous les autres pays européens réunis. Dans quasiment tous les autres, les traductions de romans étrangers prennent quasiment tout le marché...

C'est peut-être légèrement différent en Allemagne avec (en partie, mais pas seulement) Perry Rhodan. Mais en Espagne, par exemple, l'actuel auteur leader de la SF espagnole, Juan Miguel Aguilera, n'a relancé sa carrière qu'après un passage aux imaginales; ses romans sont davantage vendus en France qu'en Espagne, et d'ailleurs, au moins jusqu'à récemment, ses romans étaient d'abord traduits et publiés en france, avant d'être publiés en Espagne par les éditeurs hispanophones qui voyaient que ses romans pouvaient marcher...

Alors oui, bien sûr, par rapport aux volumes de ventes d'il y a une trentaine d'années, ça n'a plus rien à voir. les meilleurs tirages ont été divisés par dix. Mais moi, ce que je vois au niveau de l'édition, c'est que depuis trois ans, un nombre incroyable de maisons d'édition ont été montées. Je trouve, au contraire de toi, Luciole, que la littérature de fantasy est hyper dynamique.

Au passage, je suis en train de lire un roman de fantasy française remarquable, un bouquin comme je n'en ai pas lu depuis très longtemps. Il s'appelle La horde du contrevent, un grand merci à Alain damasio pour l'avoir écrit.
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Roland Vartogue
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Messagepar Roland Vartogue » 25 Mars 2007, 03:03

Ce qu'il y a, Olive, c'est que c'est dur de ne pas comparer notre production de fantasy avec celle de l'Angleterre. Les britaniques sont non seulement plus productifs, mais ils ont en plus la possibilité de s'exporter aux USA, chose qui est - pour autant que je sâche - encore impossible pour un auteur français dans ce secteur.

Donc, oui, on va pas trop mal. Mais à côté des anglo-saxons, on passe pour des rigolos...

P.S. : merci d'avoir déplacé la discussion. Je sens qu'elle va suciter pas mal de commentaires celle-là.
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Messagepar Olive » 25 Mars 2007, 21:23

Roland Vartogue a écrit :Les britaniques sont non seulement plus productifs, mais ils ont en plus la possibilité de s'exporter aux USA, chose qui est - pour autant que je sâche - encore impossible pour un auteur français dans ce secteur.


Là-dessus, je suis d'accord. Mais je pense que, justement, notre situation et celle de l'Angleterre ne sont pas comparables.
Comme tu dis, il y a la barrière de la langue; un auteur francais qui tente de proposer un roman à un éditeur Anglo-saxon va s'entendre répondre qu'il faut d'abord qu'il traduise, ce qui coûte très cher; et ensuite, il n'est même pas sûr d'être publié vue la concurrence (le nombre d'auteurs en langue anglaise est bien plus élevé que nous!!)

Mais bon, cela n'est pas impossible. En SF, par exemple, certaines nouvelles d'auteurs français ont été couronnées de prix aux USA (je pense à Déchiffrer la trame de Dunyach); certains romans ont effectivement été traduits, par exemple étoiles mourantes; et d'autres romans, par forcément français d'ailleurs, sont en cours de traduction (Des milliards de tapis de cheveux d'Eschbach, par exemple. Tiens, encore une histoire de tapis? :wink:).

Et une Anthologie de textes européens, la première du genre depuis vingt-cinq ans, est en préparation et va sortir chez Tor books, aux USA...

Donc, ça n'est pas impossible. Mais bon, je ne pense pas, vu l'énorme production de romans d'imaginaire en Amérique, que celle-ci soit un territoire facile à conquérir. Potentiellement, je pense que pour préparer l'avenir et prendre des parts de marché, les auteurs français devraient se mettre à écrire en chinois... :lol:
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Messagepar Roland Vartogue » 26 Mars 2007, 00:59

Oui, ça serait pas idiot...

Bon, je sais que j'ai semblé dur avec les auteurs français mais, pour être honnête, je suis super difficile avec la fanasy en général, quel que soit son pays d'origine. Si quelques auteurs anglo-saxons ont pu trouver grâce à mes yeux, j'imagine que c'est surtout parce que l'offre est tellement plus diverse.

En fait, pour ouvrir une brêche dans le marché américain, il nous faudrait probablement un rouleau compresseur à la "Harry Potter" venu de France. Ca initierait peut-être un changement dans les mentalités et créérait un intéret pour la fantasy française...

...ou bien ça ne changerait rien et l'auteur en question resterait une bizarre exception. Difficile à dire.
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Améthyste
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Messagepar Améthyste » 28 Mars 2007, 15:03

Orson Scott Card dans son interview sur Actu SF explique tout simplement que les attentes des lecteurs anglophones et français ne sont pas les même et que les auteurs eux n'ont plus n'ont pas la même manière d'aborder l'écriture, c'est certainement un début d'explication bien que ce soit aussi une généralisation.

Extrait de l'inerview:

Code : Tout sélectionner

Je pense que c'était l’expression d'une différence fondatrice dans nos traditions littéraires. Les lecteurs français aiment savourer le style de l’écriture et l'éclat des descriptions alors que les lecteurs anglais veulent couper court, pour aller directement au cœur de l'action, et comprendre comment et pourquoi les événements se produisent.


Dans tout les cas faut il vraiment aller chercher à s'exporter sur d'autres marchés pour se faire connaître ? Je n'en suis pas persuader. Il faudrait avant toute chose faire changer les mentalités en France (et ça c'est un boulot de titan!) et montrer qu'ici aussi on a des auteurs qui valent la peine d'être lus et édités.
Aux lecteurs et aux éditeurs de faire des choix osés/risqués dans leurs lectures et leurs publications pour soutenir la SFFF française.
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Messagepar Roland Vartogue » 28 Mars 2007, 19:38

Si les lecteurs français ont des attentes différentes des lecteurs anglo-saxons, alors pourquoi est-ce qu'ils préfèrent acheter de la littérature anglo-saxone quand il s'agit de fantasy ?
scratch
C'est quand même pas du masochisme...
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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Messagepar Roanne » 29 Mars 2007, 08:16

Il faut noter aussi le nombre croissant d'a prioris dont est victime la fantasy, parfois entretenue par les maisons d'édition non ?

- "c'est de la littérature pour ados" (combien de fois on me l'a sortie celle-là)
- "ce n'est qu'en multilogies et j'ai pas le temps"
- "ah bon, y a des auteurs français qui en écrivent ?"
- "les couvertures sont sympa, mais au boulot ça fait pas sérieux" (là j'approuve, je lis pendant ma pause déjeuner et je vous assure que ma position ou plutôt celle du livre varie entièrement en fonction de la couv')

Et pourtant... j'ai énormément de collègues ou d'amis qui en ont lu, au moins un peu. Mais globalement, c'est plutôt le fantastique qui a la côte dans mon entourage.

On ne me fera jamais croire que le fantastique va mal en France.
La fantasy et la SF on peut-être un peu de mal, mais pas le fantastique. Après, que les auteurs français aient plus de mal, c'est une autre histoire. A priori, encore une fois. D'ailleurs, la plupart prennent des pseudos anglo-saxon, ce qui entretien le mythe que les genres SFFF sont forcément importés. Dommage.

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Messagepar luciole » 29 Mars 2007, 12:26

Olive a écrit :Je trouve, au contraire de toi, Luciole, que la littérature de fantasy est hyper dynamique.


Dynamique je te crois. Mais quand je dis que ça va mal pour l'imaginaire, ce n'est pas tant la création que la publicité. Des auteurs, on en a autant qu'ailleurs et aussi bons. Mais en dehors du cercle SFFF est-ce qu'on en parle hors revues spé? Quelques vagues articles dans Télérama peut-être (ce qui n'est pas si mal finalement) mais difficile de toucher le grand public.
C'est à ce niveau que je m'interroge. Nous sommes malheureusement dans une société où la publicité, la distribution sont aussi importantes (plus?) que la qualité du produit. Après tout, on peut faire vendre n'importe quoi à n'importe qui pour le peu qu'on soit doué.
Si les maisons d'édition fleurissent dans le paysage SFFF, d'autres ferment aussi. Pourquoi ne se réunissent-elles pas pour former un "lobby publicitaire"? Je ne parle pas là de fusion éditoriale.

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Messagepar le_navire » 29 Mars 2007, 12:38

Parce que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, Luciole. Le "lobby" est affreusement mal vu par les journalistes et critiques, qui préfèrent, et de loin, travailler main dans la main avec des maisons qui ont les moyens de leur proposer des postes et des rémunérations complémentaires. Faut pas être naïf dans ce métier...

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Messagepar Améthyste » 31 Mars 2007, 12:24

Si les lecteurs français ont des attentes différentes des lecteurs anglo-saxons, alors pourquoi est-ce qu'ils préfèrent acheter de la littérature anglo-saxone quand il s'agit de fantasy ?
scratch
C'est quand même pas du masochisme...


C'est plus développé et plus renommé que la fantasy française et la majorité des titres sont d'auteurs anglo-saxons...?
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