siana-blackangel a écrit :Je sais.
Mais c'est pas vu négativement, sinon ils le pratiqueraient pas.
Bon, je sais pas ce qu'a compris Siana, mais reprenons.
Lambertine parle des valeurs "trahison/meurtre/viol" qui seraient pas crédibles en général si élevées au rang de valeurs sociétales.
Pour moi, il s'agit de ces actes appliqués individuellement envers quelqu'un d'autre, dont lambertine parle.
Si l'on parle des comportements de groupe, de société, des rites organisés par tous, c'est absolument plus la même discussion.
La guerre, le cannibalisme, on ne peut absolument pas comparer ça au "meurtre", du point de vue de la perception humaine.
Et bien sûr, une société qui incite ses soldats à ne pas tuer, elle va pas être très efficace en combat. En contrepartie, le meurtre reste puni car sinon, la société serait juste un peu anarchique et bordélique comme pas permis, si tu pouvais tuer n'importe qui sans être inquiété.
De même le cannibalisme en comportement sociétal peut être autant comparé au meurtre que la pédérastie peut être comparée au viol pédophile.
Bon, ça c'est le niveau 1. Pour ça que la réponse de Siana n'a aucun rapport avec le problème.
Ensuite, faut bien dire que Lambertine simplifie beaucoup la donne, cela dit elle parle d'un livre que j'ai pas lu, donc y a pas mal de trucs sous entendus dont j'ai pas conscience (je sais pas à quel point ce monde est absolument pas crédible, mais vu ce qu'on peut voir des sociétés "evil" dans certains films de fantasy, j'imagine le pire).
D'un point de vue plus général, c'est beaucoup plus compliqué.
Déjà, les histoires de castes : il peut être tout à fait acceptable (bien que ça sera rarement encouragé sociétalement) de tuer un esclave ou affilié, de violer une prostituée (ou toujours une esclave ou affiliée), ce genre de choses.
Alors bon, si l'esclave t'appartient pas, quand même, tu risques d'être puni (une amende, en général), donc y a un certain encadrement.
De même, en temps de guerre, on peut faire ce qu'on veut à ceux d'en face : nos lois ne s'appliquent pas à eux.
Le viol, c't'encore une autre question. Paske bon, peu de civilisations se sont intéressées à la question de la condition de la femme et tout. Si TA femme était violée, c'était TOI qui avait le droit de te plaindre. Et encore, là aussi je simplifie, mais disons que ça a existé.
Mais en même temps, Lambertine ne disait pas que c'était impossible, juste que bonne chance pour le rendre crédible. Avec la subilité habituelle des auteurs qui veulent faire une "société méchante !", je peux comprendre le scepticisme.
Mais y a plein de façons de faire exister ce genre de valeurs promues. Mais ça sera presque toujours encadré par des codes, des rites, des conditions particulières (genre, le faire discrètement. Ou pour de "bonnes" raisons. Ou avec la bénédiction de la famille.)
Sinon, si tout le monde peut tuer n'importe qui comme il veut, c'est une anarchie totale, et en général ça survit pas très très longtemps.