On ne démolit pas cet argument. Ce n'est tout simplement pas un argument, mais un constat. Un préalable.
L'égalité, elle est dans la Déclaration des Droits de l'Homme depuis un petit moment.
C'est effectivement vrai. Et la phrase d'Albert Jacquard a une jolie tournure.
Alors ensuite sans doute développe-t-il, explique-t-il en quoi cette égalité est mise à mal et comment selon lui on pourrait agir à ce niveau. C'est là qu'il lui faudra des arguments, car tout le monde n'est pas d'accord, cette fois, sur "oui ou non ,y a-t-il inégalité, si oui pourquoi, où, comment, que faire", etc..
EDIT : en fait je n'avais pas tout dit sur l'histoire de marcher sur les pieds...
Bon d'abord je ne suis pas du tout d'accord pour dire qu'il y a 200 ans on endiguait la compétition, donc que si on endiguait la compétition on retomberait comme il y a 200 ans. Il y a mille et une manière d'appréhender ceci, et d'abord le but n'est pas le même : dans l'un, on veut conserver l'inégalité, dans l'autre l'égalité...

Ensuite, une autre manière d'appréhender le côté négatif de la compétition, hors "tu memarches sur les pieds, je te fais la même chose"...
Qu'elle pourrait être les limites de ces "bonnes" et "mauvaises" compétition ? On pourrait dire quand la compétition devient le but et non le moyen (être le meilleur pour être le meilleur) mais au fond on avance pas plus. Et puis en toute rigueur c'est faux : si je me fais plaisir en étant le meilleur uniquement pour cela, sans plus gêner que si j'était le meilleur pour une autre raison, ben c'est plutôt bien...
Non, le problème arrive quand on en vient à utiliser des moyens qui nous donne un avantage sur le court terme, pour être le meilleur justement et sans voir plus loin, et qui sont dommageable à court terme. Pour simplifier, quand on utilise des moyens "amoraux" (ce qui recoupe un concept très logique et rationel et pas du tout affectif ou pire, religieux).
Et là, quand la compétition est éxacerbée, si celui qui utilise un moyen amoral est avantagé, cela va entraîner un nivellement par le bas parfois assez rapide.
Tentons une illustration dédramatisé : vous êtes dans une fratrie de 4 enfants. Aujourd'hui, joie, on a de la brioche. Ben si depuis quelques temps, à chaque fois qu'il y a de la brioche certains la grignotte et le lendemain au matin il n'y en a plus, tout le monde va se mettre à en grignoter pour au moins en avoir un peu !Et tout le monde va se mettre à en prendre de grosses parts en se disant "de toutes façons la prochaine fois que je reviendrais il n'y en aura plus, autant en profiter". Etc...
Alors au lieu de profiter de la bienvenue denrée, on se baffre en ne pensant qu'à une chose : j'en aurais plus ! Chaque bouchée même a l'arrière goût amer du dépit.
Expériences maintes fois répétée en condition d'étude scientifique. Les études vont tous dans ce sens.
