la littérature SFF en France

[lambertine]

Je ne peux pas m'empêcher de répondre.

Je parle d'union, de syndicat, de corporation. Si je m'écoutais, je parlerais même de fusion. De mettre ses sous dans une maison qui existe déjà - Griffe d'encre, 5ème Saison, Le Navire - plutôt que d'en créer une nouvelle qui aura toutes les difficultés possibles pour émerger, si elle émerge. Je parle de peser face à la FNAC ou aux AMP parce qu'une grosse boîte fera plus facilement pression sur une petite, et la prendra moins au sérieux, que sur une plus grosse. Je ne parle pas de lobbying ni de se mettre la FNAC à dos.

Au fait, Clendorie, ton avatar te va à merveille.

[Ookdelph]

Je ne peux pas m'empêcher de répondre.

Je parle d'union, de syndicat, de corporation. Si je m'écoutais, je parlerais même de fusion. De mettre ses sous dans une maison qui existe déjà - Griffe d'encre, 5ème Saison, Le Navire - plutôt que d'en créer une nouvelle qui aura toutes les difficultés possibles pour émerger, si elle émerge. Je parle de peser face à la FNAC ou aux AMP parce qu'une grosse boîte fera plus facilement pression sur une petite, et la prendra moins au sérieux, que sur une plus grosse. Je ne parle pas de lobbying ni de se mettre la FNAC à dos.

...

Tu confonds avec "sac" à dos.

Rien à voir.

/D., éponge à céder, pas cher, état neuf.

[Oliv]

Je parle d'union, de syndicat, de corporation. Si je m'écoutais, je parlerais même de fusion. De mettre ses sous dans une maison qui existe déjà - Griffe d'encre, 5ème Saison, Le Navire - plutôt que d'en créer une nouvelle qui aura toutes les difficultés possibles pour émerger, si elle émerge.

Le problème, Lambertine, est que tu raisonnes en termes de rentabilité, de profit, de parts de marché*, et que les petits éditeurs que tu mentionnes raisonnent en termes de passion, de plaisir.

En bref, si tu étais capable de faire le lien entre deux idées et d'en tirer les conclusions adéquates, à la lumière de cette révélation fracassane tu arrêrais aussitôt de t'acharner sur ce sujet.


*Je précise, avant que tu ne me sautes à la gorge en m'accusant de mépriser le commerce et l'industrie, que je ne vois rien de péjoratif dans ces termes précis. C'est juste qu'ils sont ici hors de propos.

[Clendorie]

Je ne peux pas m'empêcher de répondre.

Je parle d'union, de syndicat, de corporation. Si je m'écoutais, je parlerais même de fusion. De mettre ses sous dans une maison qui existe déjà - Griffe d'encre, 5ème Saison, Le Navire - plutôt que d'en créer une nouvelle qui aura toutes les difficultés possibles pour émerger, si elle émerge. Je parle de peser face à la FNAC ou aux AMP parce qu'une grosse boîte fera plus facilement pression sur une petite, et la prendra moins au sérieux, que sur une plus grosse. Je ne parle pas de lobbying ni de se mettre la FNAC à dos.

Au fait, Clendorie, ton avatar te va à merveille.

Le syndicat des maisons d'édition. mais contre qui vont-ils porter réclamation? Eux-même? *moi aussi je peux faire semblant de pas comprendre ce qu'on me dit*

Le Navire et 5ème Saison ne s'adresse pas au même public. Les fusionner ne servirait à rien. En plus chaque maison d'édition occupe un créneau différent.

Et c'est quoi cette remarque sur mon avatar ?:|

[Ookdelph]

Et c'est quoi cette remarque sur mon avatar ?:|

Oui, voilà enfin un sujet qu'il est intéressant.

"Pourquoi l'avatar de Clendorie lui va-t-il comme un gant ? Vous argumenterez votre propos en vous appuyant sur des exemples concrets.

Vous avez deux heures."

/D., allez au boulot, et plus vite que ça !

[lambertine]

Te sauter à la gorge ? Pourquoi ?

Oui je raisonne d'une façon "commerciale" et pas en terme de "plaisir". Parce que c'est au niveau du commerce que le bât blesse, et que c'est bien joli d'être passionné chacun dans son coin, si la maison croule faute de diffusion suffisante, elle croule, et la passion aussi. Ou elle risque de se faire "bouffer" par plus gros qu'elle faute de pouvoir payer ses fournisseurs. Que resterait-il du plaisir de Beltane, si elle se faisait racheter par Fleurus, obligée dès lors de suivre la ligne éditoriale dictée par le Vatican de Fleurus (j'ai beau être catho, y a des limites) ? Qu'y a-t-il de moins passionnant dans le fait de travailler avec des associés que visiblement on apprécie (visiblement Beltane apprécie Griffe d'encres) plutôt que de chercher à creuser son trou tout seul (sauf si l'on est très riche, et encore). Oui, je raisonne en terme de commerce et de sous, simplement parce que les sous sont le nerf de la guerre, et qu'une maison d'édition regroupant ces passionnés aurait plus de chance de transmettre cette passion qu'une dizaine de petites maisons éparpillées et se battant comme elles peuvent chacune dans son coin. Maintenant, si dire ça équivaut à être considéré comme un troll ignorant et obtus...

Et ma remarque sur l'avatar de Clendorie fait suite à sa très gentille phrase concernant un troll devant retourner manger de l'arsenic et de la cigûe. Une remarque qui correspond bien à la façon d'être deCersei Lannister. Mais je suppose qu'elle n'a pas choisi son avatar par hasard.

[Sand]

Parce qu'elle est belle et flamboyante ?

Sinon, y'a plein de boites d'édition qui ont eu l'idée "toute nouvelle qu'elle est chouette bande de cons qui ne savez pas réfléchir" de lambertine, et ça a donné des groupes de presse, parfois côtés en bourse et tout.

Mais ça ne réussit pas mieux aux collections "de genre" pour autant.

Lune d'Encre n'est pas en supermarché par exemple, et pourtant c'est Denoël, groupe Gallimard, et qu'on trouve des bouquins de Gallimard en supermarché.

[Clendorie]

Et ma remarque sur l'avatar de Clendorie fait suite à sa très gentille phrase concernant un troll devant retourner manger de l'arsenic et de la cigûe. Une remarque qui correspond bien à la façon d'être deCersei Lannister. Mais je suppose qu'elle n'a pas choisi son avatar par hasard.

Malheureusement je ne connais pas Cersei Lannister. Mon avatar était simplement celui qui ressemblait le plus à Clendorie Alton mon pseudo.

Enfin ma gentillesse me perdra j'aurais du me débarasser du troll de manière plus loyal. Comme ça par exemple

[Edit] me rend compte que la remarque précédente était carrément puérile, mais tant pis.
ps: un troll désigne un sujet polémique.

[Roanne]

On prend les mêmes et on recommence si j'ai bien compris ?

Sans moi !

Je reviens juste pour réagir à ce passage :

Je suis assez étonnée par une sorte d'aigreur qui règne sur ce forum. Comme si vous-mêmes pensiez que la Fantasy ou plus largement la SFFF était de la "mauvaise" littérature. Je trouve étonnant qu'une personne comme Roanne, par exemple, qui écrit elle-même de l' "imaginaire" ait honte d'en lire en public. Ce n'est pas une attaque, mais c'est bizarre. Parce que ça ne correspond pas à ce que je vois "en vrai". En vrai, je vois des étudiants "littéraires", des ingénieurs, des commerciaux, des ouvriers de tous âge lire de la SFFF dans le tram,au bureau, au Mac Do, sans gêne.

1) Ce n'est pas nous qui pensons que la SFFF est une "mauvaise" littérature : c'est un constat que l'on fait suite à des retours extérieurs que nous renvoient certains groupes intellectuels.

Au contraire nous luttons contre cette image dégradante que nous n'approuvons pas.
Tu as tout compris à l'envers je crois.

2) Je n'ai pas honte de ce que je lis. Jamais au grand jamais. Seulement je bosse avec des gens qui ne sont pas tous ouverts d'esprit. Certains appartiennent à une catégorie de gens relativement coincés du cul et bourrés d'a priori. Je ne tiens pas à être ennuyée sur mes loisirs, et ça ne concerne pas uniquement ce que je lis. Il y a un monde entre lire dans un métro et lire sur son lieu de travail pendant sa pause déjeuner.
Dans mon milieu pro, désolée je ne prends pas de risque.

Ce n'est pas bizarre, juste le résultat de plusieurs années d'expérience professionnelle : je sais que tout n'est pas bon à dévoiler, je suis devenue méfiante. Cela n'a rien à voir avec la SFFF, mais avec le regard des autres.

Voilà, je tenais à m'expliquer sur ces points, pour le reste je n'interviendrai pas car la conversation, ma foi, ne m'intéresse pas vraiment.

[ereneril]

Je parle d'union, de syndicat, de corporation. Si je m'écoutais, je parlerais même de fusion. De mettre ses sous dans une maison qui existe déjà - Griffe d'encre, 5ème Saison, Le Navire - plutôt que d'en créer une nouvelle qui aura toutes les difficultés possibles pour émerger, si elle émerge. Je.

Une fusion pour avoir du poids, un gros catalogue, etc. ?

L'idée est belle dans le principe mais ne resiste pas à la réalité.
Nulle part.
Quand en économie on parle de "fusion", c'est du politiquement correct. Une boite prend le pouvoir sur une autre et c'est tout. Même s'il n'y a pas rachat en tant que tel, le pouvoir revient à une seule des équipes dirigeantes et les autres dégagent.

Admettons que demain tu fusionnes le navire, 5S, griffe d'encre, etc.
OK
qui est le patron ?

Réponse possible : on s'en fout, on pourrait prévoir des collections indépendantes avec à la tête de chacune l'équipe de 5S, griffe, etc.

Ensuite la couche administrative au-dessus, c'est kif-kif

Oui mais au niveau sous, tu fais comment ?
Si une des branches est déficitaires, les autres compensent ?
Et quand les autres en ont marre parce que la branche X ou Y ne sélectionne que des bouses qui ne marchent pas ? Que se passe-t-il ?
Et si arrive un super roman, quelle branche le prend sous le coude ?

etc. etc.

Je ne donne pas un an avant que toutes ces personne qui s'apprécient aujourd'hui se mettent sur la tronche et que beaucoup partent en claquant la porte

Même au niveau associatif, les fusions ne marchent pas. Jamais.

Tout au plus, tu peux mettre en place des initiatives communes mais là on retombe dans les exemples que mes petites camarades t'énnumèrent depuis des pages et des pages. On le fait déjà...

[Sand]

On va être plus intelligent, les gens, OK ?

La drôlesse (trollesse ?) ne peut s'empêcher de répondre, nous si.

[Chwip]

Merci à Lambertine d'avoir pollué un fil supplémentaire, et merci aux autres d'avoir continué.

Pour résumer :

Lambertine dit : faut être au taquet les gars.
Nous répondons : c'est le cas.

J'ajouterai que l'édition est extrêmement difficile, que le marché du bouquin va mal dans son ensemble, que ça rapporte que dalle pour un boulot de dingue. Encore plus pour les petites structures surtout si on le fait par passion, et encore plus pour la littérature, et encore encore plus pour la littérature de genre.

5S cumule donc tous les handicaps.

Sur ce, CA SUFFIT.