Je viens juste de le finir, et franchement, cette oeuvre me laisse perplexe. Je trouve la forme, dans sa globalité, très médiocre. Le fait qu'il n'y ait pas de chapitres, le fait de mettre en scène des épisodes distincts en les raccomodant tant bien que mal au reste de l'histoire, est assez casse-gueule. Le style, quant à lui, est assez fade, sans figures de style, avec autant de débauche que se le permet une jeune vierge, sans autre but que de raconter comment se passent certains événements. J'ai trouvé de meilleurs qualités de style dans ce forum... La personnalité de l'auteur est indiscernable, et le livre sent la javel... Pourtant... pourtant... je n'ai pas pu refermer le livre avant de l'avoir entièrement avalé ! Car si les personnages sont également sans saveur, même pas travaillés, incarnant des stéréotypes et même des archétypes complètements effarants, qui, quelquefois, se trouvent dans des situations complètement risibles (les rébéllions de Léti [quoi ! On peut pas faire la guerre ! C'est scandaleux, on va leur montrer de quel bois on se chauffe : on va leur préparer la meilleure cuisine qu'ils aient jamais goûtés !]. Et pourtant... l'intrigue est rondement menée. Elle pique la curiosité et a le don d'assoiffer le lecteur.
J'ai été très frustré de lire ce livre, car il me nargue presque. Mon gros et principal défaut est que j'ai du mal à trouver une histoire intéressant vraiment les lecteurs, et comme pour combler ce vide, j'utilise un style très poussé. Mais Grimbert, même avec une forme que je jugerais inconcevable au jour d'aujourd'hui, a ce que je n'ai pas : le don de tenir les lecteurs en haleine. Rien qu'avec une bonne histoire, il arrive à s'élever et à pondre un récit de grande envergure.Si seulement nos deux personnalités d'écrivain pouvaient s'entremêler...
Voilà. Finalement, c'est un bon livre. (Vous m'auriez interrogé alors que j'en étais la page 100, je vous aurai dit que c'était direct un zero pointé).